Le jeune Van Helsing semble avoir quelques "Daddy Issues" comme on dit. Il suit les pas de son illustre paternel chasseur de monstres, il s'habille pareil... Il traîne même avec une noble fantomatique qui a surement été la maîtresse de son père avant de mourir. Oh, ce n'est pas dit dans le jeu, mais ça serait bien le genre. Remarquez que cela ne nous regarde pas. Bref, le voilà parti pour la ville de Borgovia, pour remplir un contrat. Mais si de nombreux monstres mythologiques vous attendent sur la route, votre vrai ennemi n'est en rien fantastique : il s'agit d'un véritable savant. Un savant fou, certes, mais tout de même. Probablement un avant-gardiste incompris. L'industrialisation est mère de toute laideur, disait le génie. Mais dans TIAoVH, elle engendre des cauchemars bien physiques qu'il faudra éliminer aux flingues ou à l'épée. Sans oublier quelques petits sortilèges pour faire bonne mesure.

Le choix d'une arme

Que faut-il pour être un bon Van Helsing, à part un chapeau à larges bords et un grand cache-poussière en cuir ? La réponse de Neocore est quelques stats de base, deux arbres de compétences, et un de magie (active/passive), plus une liste de traits à débloquer pour affiner votre personnage. La progression est assez complexe et intéressante, mais elle demande une hyper spécialisation pour être vraiment viable. Ce qui entraîne aussi une limitation sur les compétences actives utilisées, et donc des combats répétitifs. J'ai moi-même opté pour le tout "dégâts par seconde" me laissant un Van Helsing assez faible. J'espérais que son amie fantomatique Katarina, qui gagne en niveau tout comme vous, ferait un bon tank pour bien le seconder. Malheureusement, dans toutes ses options d'amélioration et ses compétences (la plupart des buffs passif pour Van Helsing), elle n'avait rien pour attirer les adversaires à elle (aggro, comme on dit. J'essaye de limiter l'argot au maximum mais ce n'est pas facile !). Du coup je meurs aussi vite que je bute les monstres à grand renfort de critiques. Il faut dire que Neocore a bien peuplé ses cartes : les ennemis vous attaquent par gros paquets et vous jouerez pas mal des potions de soins et de mana pour vous en sortir (en mode hard tout du moins).

Sevrage de loot

A vrai dire, The Incredible Adventures of Van Helsing est plutôt sympathique à jouer. Tout du moins au début. Quand on arrive à la ville de Borgovia, les développeurs font des efforts pour nous proposer du gameplay un peu original, comme les phases de Tower Defense/action. Mais au final, les monstres se ressemblent tous dans leurs actes et on tombe dans l'abattage systématique sans plus vraiment s'amuser. Autre souci : "l'itemisation" du monde par en vrille assez rapidement. Alors que l'on loote joyeusement un tas d'équipement en début de jeu, modifiant souvent le style du personnage, on finit par ne plus rien trouver d'intéressant pendant des plombes et tout l'inventaire se voit déverser irrémédiablement chez le marchand. Du butin triste dans un RPG action, ce n'est pas vraiment un bon point...

Van Helsing est un titre qui ne se prend pas trop au sérieux, avec de moultes vannes et autres nombreuses références (films, jeux, livres, etc.) La réalisation est honnête sans défriser qui que ce soit et le moteur tourne bien à part quelques micro-freezes de temps à autre. Ce n'est clairement pas un grand hack'n slash et les défauts cités ci-dessus finissent par peser un peu trop lourd. Il ne coûte cependant que 15 euros dans Steam (avec un premier DLC gratuit), donc pour compléter une collection du genre... Pourquoi pas.