Chez Stick Sports, on va droit au but. Cela se traduit par un graphisme cartoon très épuré, animé de façon basique, et pourtant assez agréable à l'oeil. Idem pour le gameplay, puisque le support tactile les a obligé à se concentrer sur l'essentiel, c'est à dire le timing. Il s'agit donc uniquement de taper dans la balle au bon moment, en effectuant le swing d'un glissé de doigt selon la trajectoire voulue, tandis que les déplacements sont gérés automatiquement. Ce principe limite forcément les options tactiques, car on ne peut pas décider d'aller au filet, ni réaliser un lob lorsque l'adversaire s'y trouve. Néanmoins, le système de contrôle s'avère suffisamment fin pour varier la longueur et la puissance des frappes, procurant ainsi de bonnes sensations. Reste que les parties ressemblent de plus en plus à du ping-pong à mesure que la difficulté augmente, avec la vitesse pour principal levier. Justement, l'IA ne manque pas de titiller nos réflexes à travers les défis quotidiens, les duels contre des légendes du tennis et les tournois du grand chelem. Or ces épreuves nécessitent vite de passer à la caisse, de la même manière que l'on est tenté de s'offrir une meilleure raquette pour les remporter. Et au vu des tarifs, sans doute faut-il croire que le tennis demeure un loisir de bourgeois...