Je n'attendais pas à ce qu'on me fasse tester du DLC pour Dishonored, mais comme j'avais fini le jeu, pourquoi pas. Je ne suis pas le plus grand fan à vrai dire. J'ai bien aimé, mais ayant joué en vétéran, la difficulté m'avait un peu attristé, avec une fin en God Mode où tu traverses un niveau entier en courant à poil avec des grelots attachés au zguègue sans que personne ne remarque rien. De plus, je suis toujours frustré par les jeux où les personnages ne se rendent jamais compte que la moitié du staff fait une pause pipi en même temps subitement. Eh mec, ça fait trois heures que tu fais ta ronde habituelle et que tu croises le même collègue, au même endroit ; ça t'étonne pas un peu qu'il disparaisse tout d'un coup ? Non ? Rien ? Pas grave, mange donc un coup de couteau toi aussi.

Ennemi public n°2

Niveau gameplay, pas grand-chose de nouveau dans ce contenu à vrai dire. On retrouve des niveaux aux multiples chemins possibles et plutôt chargés en gardes en tout genre. Le premier conduit dans un abattoir qui propose quelques passages bien serrés où l'infiltration se révèle corsée. On y découvre les Bouchers, un nouvel ennemi très résistant pour les amateurs de baston : leurs lames circulaires empêchent toute attaque frontale. Il faudra aussi visiter un bâtiment très bien gardé et enfin faire le ménage dans la cachette des assassins, que l'on connait bien depuis la campagne initiale avec Corvo. J'ai osé le niveau Élite, et c'est effectivement bien plus passionnant : on réussit les missions, mais perso j'ai zappé pas mal de runes et de secrets. Ayant terminé la campagne en furtif, je me suis permis un peu d'action et de chaos pour ce DLC, mais si vous voulez vraiment épargner tout le monde, ce sera dur. J'ai essayé, j'ai fini par configurer ma souris avec quick save sur le bouton gauche et quick load sur le droit. Et de toute façon, je ne suis pas certain que le scénario vous permette de rester irréprochable.

Dead Assassin Walking

En effet, vous jouez Daud, le maître assassin lui-même, le personnage secondaire le plus intéressant de Dishonored. L'action se déroule entre le meurtre de l'impératrice et la visite de Corvo plus tard. Daud est convoqué par l'outsider pour son acte qui aurait "des conséquences". Mais il le met sur une piste : Delilah. Un bateau, nommé d'après une femme. Par qui ? Pourquoi ? Qui est cette femme ? C'est ce que vous apprendrez, mais à la fin... disons simplement que vous terminerez le jeu avec plus de questions que lorsque vous avez commencé et un sacré teasing pour un prochain DLC : les sorcières de Brigmore. La lame de Dunwall reste néanmoins une aventure intéressante et pleine de détails sur le background toujours aussi riche de Dishonored. On découvre même, dans l'interface des pouvoirs de Daud, l'explication de la capacité qu'ont tous les assassins à se téléporter.

Si vous avez aimé Dishonored, difficile de ne pas conseiller ce DLC. Mais vous l'achèterez essentiellement pour l'histoire qu'il déroule. Il faut donc prendre en compte qu'elle ne se passe effectivement qu'à moitié : le prochain DLC semble incontournable si vous tentez la Lame de Dunwall. À partir de là, c'est une question de porte-monnaie. 10 euros, c'est assez honnête pour le contenu apporté, et les Sorcières de Brigmore devraient coûter la même chose, non ?