Un principe à la Kong

Bon déjà, à mon humble avis, les Donkey Kong ne sont pas si géniaux que ça, surtout si on les compare aux bons vieux Mario des familles bien plus profonds (n'y voyez pas d'allusions gays !) en terme de gameplay et de niveaux cachés. En effet, grande fut ma déception en jouant à ce DK Jungle Climber, que je trouve particulièrement redondant au possible, à l'image de la série. En effet, j'ai eu l'impression que les créateurs du jeu se sont juste évertués à reproduire les principes des précédents DK, avec des bananes à récolter, des gemmes à chopper en fourbe et les lettres K.O.N.G. à former pour gagner des vies en sus, et qu'il n'ont apporté en guise de sang neuf que le concept de pouvoir escalader les niveaux à la force des mains velues. Ben vroui, ici les stages ne sont qu'une succession de configurations de murs à gravir et des ennemis à éviter, avec une interface de déplacement bien singulière mais très facile de prise en main. Pour entrer dans le feu de l'action, sachez que les touches 'L' et 'R' correspondent aux mains gauche et droite de vos putains de gorilles, qui une fois maintenues, les feront s'accrocher et tournoyer sur l'axe de leurs prises murales. Oui, je sais, c'est super technique. Hum. Pour bondir vers une autre prise, il suffira alors de relâcher les boutons et de répéter l'opération à gogo, jusqu'à la défenestration finale ou la sortie du niveau. Un programme tautologique pas des plus passionnants, mais qui a pourtant le mérite d'être très jouable et maniable.

Une réalisation à la Kong

Si du côté des challenges le soft est très répétitif, on ne pourra pourtant pas cracher sur sa qualité de réalisation, qui s'inspire bien entendu de celle des précédents Donkey Kong Country à base de fausse 3D digitalisée. Il faut avouer que les décors sont variés et forts colorés (la glace, l'île hantée, les décors Maya...) malgré le fait que les objectifs tournent en boucle sur une bonne trentaine de stages. On notera cependant l'excellente idée d'exploiter l'intégralité des deux écrans superposés de la DS, qui nous offrent un affichage gigantesque des niveaux sur plusieurs étages. D'ailleurs j'y vois un clin d'œil aux préhistoriques Game & Watch de Nintendo, à moins que je divague complètement comme le pauvre Jean Claude Van Damme... Sinon, pour ce qui est des possibilités de vos deux gros macaques, sachez que vous pouvez balancer Diddy pour vous en servir comme d'un projectile pour latter vos adversaires, ou pour récolter des objets situés au loin. Les bonus-étoile vous permettent quant à elles de flotter vers les cieux comme le très démocrate Nathan Petrelli, sans oublier la présence d'une flopée d'armes spéciales comme le lance-flammes ou le marteau, qui pourront également vous servir à révéler des caches de bananes ou de pierres précieuses. Bon dans tout ce bordel ambiant, je crois n'avoir rien oublié ! Sinon, tant pis, vous n'allez pas chialer, hein.

Un jeu à la Kong

Contrairement à la plupart de nos confrères qui se sont emballés (à mon avis pour rien) sur Donkey Kong Jungle Climber, je reste plus sceptique quand au réel intérêt du jeu. En effet, bien qu'il soit innovant dans son concept axé essentiellement sur la grimpette intense, je trouve que le soft s'essouffle pourtant assez vite en se perdant dans les méandres de la répétition et de la linéarité. Je n'ai éprouvé aucune jouissance particulière à incarner les deux gros singes dans leur quête atone de bananes métaphysiques. Les niveaux s'enchaînent et se ressemblent tous dans le fond, bien que leurs formes revêtent de nombreux apparats (dans la jungle, sous l'eau, dans les airs...) superficiels. Mais attention : le jeu n'est pas non plus foncièrement pourri, on se comprends hein ?! Mais comme je l'ai déjà dit plus haut dans le cocotier, si on le compare à la surpuissance d'un Mario, on ne peut qu'être mitigé au final. Les graphismes sont très beaux et ça, y a vraiment pas à tergiverchier (mot inventé par Trazom ce dieu vivant) ! Mais le plus grand reproche que j'ai a formuler envers ce titre, c'est qu'il manque atrocement d'âme et de folie. Et ce n'est pas Karl Lagerfeld qui me contredira sur ce dernier point, hein KARL !