Magic : The Gathering - Duels of the Planeswalkers 2013 reprend 80% des éditions précédentes parues sur consoles et PC. Même gameplay, même interface, et une bonne partie des défauts de la série. Si vous ignorez ce qu'est Magic : l'Assemblée à la base (le jeu de cartes à collectionner) ou les précédentes éditions de cette version numérique, je vous invite à lire le test de la version 2012 pour bien saisir la base.

On rajoute par-ci, on enlève par là

Cette nouvelle version se contente donc d'un minimum. Aucune révolution à l'horizon pour les amateurs : ce n'est pas cette fois qu'on aura un véritable gestionnaire de deck laissant la liberté de s'exprimer avec toutes les cartes des 10 decks du jeu, ni la possibilité d'en découvrir d'anciennes (en dehors du combat final contre Nicol Bolas qui lui, en utilise), ou encore de bénéficier d'une interface plus efficace avec une automatisation intelligente de certaines phases (genre la phase de combat inutile lorsqu'aucun joueur n'a de créature en main ou en jeu). Aux côtés de modes plus classiques, on a droit au mode Planeschase, qui s'avère être une réussite. Il se joue à plusieurs joueurs, qui se pourchassent de plan d'existence en plan d'existence. Au centre de la table de jeu, une carte de plan modifie les règles pour tous les joueurs. Un dé peut être lancé une fois gratuitement par tour, puis une autre fois pour un mana, une autre encore pour deux, etc. Certaines faces du dé activent la carte de plan, ou lancent le changement de cette carte au profit d'une nouvelle. Evidemment, les cartes de plan octroient des pouvoirs ou des handicaps absolument épiques, ce qui influe grandement sur le cours d'une partie, favorisant parfois certains joueurs ou decks, parfois d'autres.

Not quite there yet

Aux côtés du mode Planeschase, on a le mode Troll à deux têtes, mais uniquement en local contre des IA et non en multijoueurs comme sur consoles, ainsi que des parties libres contre d'autres mages sur internet (duel uniquement, via GameCenter), ou des amis invités. Il y a aussi les défis, toujours intéressants, d'autant qu'on peut gérer sa mana à la main sur cette version aussi, donc trouver plusieurs solutions pour certains. Oui, vous avez bien lu : on peut ENFIN gérer la mana à la main, contrairement aux versions précédentes sur consoles. Enfin, en partie. Quand vous en avez plusieurs types sur la table... mais c'est suffisant. Sauf qu'alors que l'édition 2012 proposait certains decks très évolués et multicolores, cette édition 2013 rétropédale à plein tube en ne proposant que 2 decks bicolores sur les 10 ! C'est à n'y rien comprendre, ou envisager que les responsables qui ont pris ces décisions sont d'authentiques crétins. A moins bien sûr que les decks des précédentes versions ou les decks un peu plus intéressants ne sortent en DLC d'ici à l'édition 2014... Enfin, gardons un mot de fin pour la campagne solo, qui adopte une forme linéaire (duel après duel sans choix comme dans la version 2012), mais avec, entre les gros duels, des "rencontres" contre d'autres adversaires aux decks particuliers, certains ne comportant que quelques cartes en plus de 4 exemplaires. Pas très intéressantes, elles peuvent parfois stopper la progression d'un joueur simplement parce qu'étant totalement déséquilibrées au niveau des decks contre lesquels on joue, la chance a plus d'importance que la stratégie. Encore un sacré non-sens pour les amoureux du jeu original.

Bref, pour les fans du jeu de cartes original, ce n'est pas cette adaptation se montrera complètement satisfaisante, même si la qualité de l'interface tactile et la splendeur du visuel pour peu qu'on ait un iPad Retina font plaisir. Le pire étant bien sûr la qualité des 10 decks proposés, moindre que ceux de l'édition 2012 parue sur consoles et PC... C'est dommage, car certaines améliorations déterminantes avaient enfin été apportées à l'interface de jeu, et que le mode Planechase est une réussite. Si vous aimez les decks monocolores faciles à comprendre et peu versatiles, alors foncez, après tout, c'est la seule version tablette disponible à ce jour.