Vous le savez sans doute, les histoires n'ont jamais été nécessairement le fort de la série Resistance et ce ne sera pas le cas non plus avec Burning Skies. Pour autant, il y a une certaine ambiance dans ce volet portable, notamment grâce au scènes en images fixes qui s'intercalent entre les niveaux et aussi au travers de certains dialogues du héros pompier, Tom Riley. Soulignons tout de même un gros point noir du côté atmosphère, la piètre qualité des sons et des musiques, heureusement peu présents tout au long de l'aventure. Reste que côté combat, l'arsenal est là et il y a de quoi faire...

Une réalisation à la hauteur de l'époque ?

Ce volet de la saga se déroule dans les années 1950 et conte les aventures d'un combattant du feu dans un New York ravagé par les chimères. Cette pré-quelle est donc l'occasion pour Nihilistic, le studio de développement, de nous faire vivre les premiers échanges de tirs entre les aliens et les humains américains. Tom n'est donc pas habitué à la guerre mais il prendra rapidement ses marques dans ce FPS à l'arsenal puissant et varié, qui constitue à n'en pas douter l'une des grandes forces du jeu. Mais avant de vous parler de ça, impossible de ne pas vous donner un avis sur la réalisation, élément sur lequel Burning Skies était évidemment attendu. S'il n'y a pas de quoi être impressionné par la 3D, ou même par les détails qui ne sont pas nombreux dans les couloirs que vous aurez à traverser, avouons que le rendu reste correct. C'est propre, même si je m'attendais finalement à bien mieux sur la Vita.

La Vita, reine des FPS ?

Autre point important sur lequel tout le monde attendait cet épisode Vita, la maniabilité. Et là pour le coup Burning Skies remplit parfaitement son office. Les deux sticks assurent des tirs assez précis et la prise en main est excellente, d'autant qu'elle est facilitée par des fonctions tactiles bienvenues. Alors même si la plupart des armes sont déjà connues ou issues des précédent volets, chacune profite d'un second tir, souvent activé au moyen des fonctions tactiles, en glissant le doigt sur l'écran. C'est pratique et souvent efficace, tout comme pour le lancer de grenade ou le coup de hache qui fonctionnent sur le même modèle. Enfin, soulignons qu'une simple pression sur le pavé tactile arrière suffit pour courir. L'ensemble s'avère donc extrêmement confortable et efficace, surtout dans un FPS. Sur ce point, Burning Skies ne peut donc pas être pris en défaut...

More touch, less risks

Si on peut critiquer la narration du jeu et même sa réalisation, difficile de ne pas apprécier la jouabilité aux petits oignons et les options tactiles bienvenues. D'autant qu'avec un arsenal vaste comme celui de Burning Skies, on s'amuse rapidement à éclater de la chimère ambulante à la pelle. Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'on comprend qu'on peut même aller jusqu'à spécialiser ses armes afin de leur donner, à chacune, des options particulières en fonction des combats et des ennemis. A priori, RBS a donc tout pour plaire... Sauf qu'une I.A. désastreuse vient méchamment salir ce tableau à première vue idyllique. En effet, les aliens se pointent souvent devant vous en oubliant fréquemment de se planquer. Pire encore, ceux qui ont la capacité de sauter échangent leurs places à tour de rôle. Du coup, il suffit simplement d'attendre qu'ils viennent se mettre là où vous avez shooté le dernier adversaire pour les dézinguer à la suite. Navrant. Notez qu'il y a, en plus, un gros recyclage côté bestiaire et que certains boss ont tendance à revenir à la charge plusieurs fois. C'est vraiment dommage car tout semblait pourtant réussir à ce Burning Skies. On termine en soulignant la linéarité de la campagne. Généralement on se contente de suivre un chemin pré-établi en massacrant de la chimère sans réfléchir. Alors même si c'est plaisant, notamment grâce à l'arsenal, et qu'il y a parfois du challenge (merci au nombre croissant d'ennemis), avouons qu'on a tout de même un goût amer dans la bouche, celui d'une campagne en demi-teinte, basique, sans coup d'éclat. Burning Skies est donc un FPS correct pour un premier tir jet mais avouons que nous en attendions tellement plus...

Présenté comme une petite révolution dans le registre des FPS sur portables, Resistance : Burning Skies ne restera dans les annales que pour ce qu'il est, le premier jeu de tir en vue subjective jouable dans des conditions correctes sur une machine mobile. Pour le reste, une campagne courte et redondante (d'un peu plus de 5h), des ennemis à l'I.A décevante et des niveaux peu inspirés ternissent l'aventure solo. Reste alors les modes multijoueurs, au nombre de trois (combat à mort seul ou en équipe et infection), qui ne sont pas réellement suprenants, mais qui se laissent jouer avec plaisir tant les conditions pour les pratiquer sont bonnes malgré quelques lags.