Question scénario on flirte avec la banalité : Des étudiants un peu streumons sur les bords doivent présenter pour un exposé scientifique de classe des inventions ou des objets de leur trouvaille. C'est ainsi que par le plus pourri des hasards, l'un des travaux magiques présentés part en sucette et fait muter tout l'établissement scolaire en une antre démoniaque, faisant s'échapper le très anxiogène Moloch, une crapule solipède, et ses sbires. Heureusement DJ, qui est le fils de la Faucheuse, va tenter de remettre de l'ordre dans tout ce bordel à l'aide de la faucille magique de son reup et de son amie Pandora, qui possède la faculté de se déplacer dans les mondes éthérés... Bouuuuuuuuuuuh !!! Oué je sais, je fais trop bien le fantôme...

Un mini-MediEvil

Death JR and the Science Fair of Doom est un jeu de plates-formes de ce qu'il y a de plus banal. Il suffit d'avancer et d'éliminer ses adversaires à grands coups de faucille bien sentis sur le crâne. On retrouve les classiques interrupteurs qui ouvrent des passages pour progresser dans les niveaux, mais également de nombreux objectifs à remplir qui n'ont pas de quoi révolutionner le monde du jeu vidéo. La seule originalité du soft sera de jongler entre deux mondes (normal pour DJ et éthéré pour Pandora), avec la possibilité d'interchanger à loisir entre les deux protagonistes cités. Un système de jauge de confiance permet à nos héros de gagner des combos supplémentaires utiles pour fracasser la tronche des divers ennemis. En gros, plus vous réussirez à placer des attaques et plus vous serez aptes à obtenir des combos plus variés. Il y a également des pots à esprits à briser que Pandora pourra collecter (jusqu'à 3) pour résoudre certaines énigmes de progression. Pour cela il suffira de toucher deux fois les orbes au stylet. Autant vous dire que je trouve agaçant le fait de jouer aux boutons de la console la plupart du temps puis de tout lâcher pour utiliser le stylet... Bref, rien de bien folichon dans le gameplay ou dans son principe, qui n'a, soit dit en passant, pas peur de verser dans le mainstream le plus total.

De la bonne 3D sur DS

Bon il faut quand même le souligner : DJASFOD est entièrement réalisé en 3D. A part des problèmes évidents de Z Buffer, le titre s'en sort plutôt bien avec des petits effets de lumière et des vues de caméra variées qui restent toujours très fluides. De plus, les designs des personnages sont assez réussis et font penser à du Tim Burton dans son mémorable Etrange Noël de Monsieur Keuj. Les protagonistes restent maniables en toutes circonstances, ce qui est fort appréciable. Malgré cela, on pourra regretter l'absence d'une inertie plus poussée des protagonistes, qui donnent l'impression de tous peser 10 grammes... Mais là je fais mon chieur habituel. En somme, sans atteindre la beauté d'une 3D de PSP, le soft reste tout de même très tape à l'œil pour le Taliban qui n'a pu se farcir dans sa grotte que des jeux en 2D sur sa DS.

Linéaire et facile

Comme d'habitude sur DS, on se retrouve pour la énième fois avec le même constat : le jeu s'adresse en priorité aux marmots et fais donc les frais d'un niveau de difficulté très accessible et d'une linéarité de jeu sans nom. Pas une fois s'étonne-t-on d'un éclair de génie, ou d'un rebondissement scénaristique hitchcockien. Tout s'enchaîne dans le classicisme et la banalité les plus assommants. Et les mini jeux au stylet n'y changeront rien. Je dois vous avouer que j'ai pratiqué le jeu d'une façon pavlovienne sans ressentir de grandes bouffées d'excitation ou de plaisir. Pourtant Death JR n'est pas mauvais du tout, il est même bon pour qui n'a pas passé plus de 12 ans à essayer tous les jeux existants (yep je parle de mon cas). Mais ça sent trop le réchauffé, le stéréotype du soft de plateforme-action... Ca manque de folie, d'audace ! Bon, je vais arrêter de faire mon JP Koffe (Ouah mortel, j'ai trouvé un super nouveau pseudo débile : « Jean Pierre KOF 95 » !) et vous livrer mon verdict. En gros, si c'est pour l'offrir à un gamin de 10 balais, le titre de Konami se révèlera être un excellent investissement. Quant aux autres, je parle des vieux croûtons de mon engeance, il auront l'impression de voir tourner les sempiternels vieux jeux de plateforme-action de leur préhistorique PSone au creux de leurs mains. Et là vraiment, tout est dit.