OIO est un jeu de plate-forme tout ce qu'il y a de plus classique, ou presque. On va à droite, on va à gauche, on saute. Il faut enjamber des trous, éviter des marteaux-pilons, bondir d'ascenseur en ascenseur, grimper d'un côté, redescendre de l'autre, se faufiler à quatre pattes ici et là. Bref, classique et complet. En plus de cela, notre petit personnage étrange, dont la tête rectangulaire, le nez droit et les deux grands yeux vides donnent son nom au jeu, possède le pouvoir de faire pousser les plantes.

Amplificatum !

Des plantes, il n'y en a pas trop dans son univers souterrain, mais on en trouve un peu. Il suffit de balancer une graine sur ces terrains fertiles placés judicieusement et un tronc s'élèvera doucement, verticalement, horizontalement ou en diagonale. De ce tronc peuvent pousser d'autres branches, mais attention, le pouvoir d'OIO se limite à trois utilisations simultanées. La quatrième annulera la première. On peut aussi "effacer" une branche pour la replacer ailleurs. Le truc se prend très rapidement et en un coup d'oeil on sait dans quels sens faire pousser la végétation pour continuer son chemin.

On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue !

OIO ne vous posera donc pas beaucoup de problèmes du point de vue gameplay. C'est relativement facile, sauf pour quelques passages vraiment frustrants. Heureusement, Uncanny Games a blindé son jeu de points de réapparition, donc on ne désespère pas de se retaper une moitié de niveau avant de retenter l'endroit difficile. Alors, OIO, pourquoi pas. Sauf que malgré la direction artistique originale (bonne cohérence visuelle, chouette musique...), je n'ai absolument pas été transporté par la quête du retour à la nature proposée par le scénario. Même si elle se veut minimaliste, via une fresque à compléter en jouant, il manque quelque chose à la narration pour que l'on se projette vraiment dans le personnage.

Pas touché par la poésie de OIO ? Ce n'est peut être que moi. Et puis ce n'est pas parce qu'on est un titre indé qu'il faut absolument être un chef d'oeuvre artistique. OIO reste un sympathique jeu de plate-forme, un peu facile dans son ensemble. Il n'exploite pas assez son gameplay de croissance végétale pour pouvoir proposer une touche de casse-tête vraiment solide. Peut-être pour un deuxième épisode ?

OIO s'achète 7 euros environ à partir du site officiel.