Le principe du jeu reste identique : on incarne un cascadeur en quête de gloire, prêt à vendre sa mère pour pouvoir se la jouer Rémy Julienne sur un plateau de tournage. Pour gagner le respect de la profession, il va falloir enchaîner les sauts par dessus les flammes, les dérapages spectaculaires, les chocs et tout ce qui fait parti du quotidien d'un cascadeur de renom, au volant de tous types de véhicules. Stuntman : Ignition donne avant tout dans le grand spectacle, il veut nous en mettre plein la vue. Du coup, les scènes que l'on joue sont un déluge de tôle froissée et d'explosions, comme dans le meilleur (ou le pire) des blockbusters américains.

C'est dans la boîte coco !

Du point de vue de la mise en scène, Stuntman : Ignition s'en sort beaucoup mieux que le premier volet. Dans le mode carrière, chacun des six films contient six scènes pour la plupart réellement explosives, dynamiques et survitaminées. On y pilote toutes sortes d'engins, de la moto au camion de pompier, en passant par l'overcraft, ce qui permet d'apporter un peu de diversité dans un gameplay finalement très rigide sur le papier. Les pseudos films que l'on tourne sont de grosses parodies qui forcent à mort sur les clichés du genre. De Sheriff fais-moi peur à l'inévitable James Bond, tout est too much, mais c'est évidemment du second degré et on en rit de bon coeur. D'ailleurs, les bandes annonces qui accompagnent la fin d'un tournage sont plaisantes. Bref, ça ne se prend pas au sérieux, et c'est bien mieux comme ça.

Stuntman 2... fois plus intéressant

De la même manière, si le gameplay reste dans le fond identique, les développeurs ont trouvé le moyen de gommer les principaux défauts du premier opus. Pour commencer, le niveau de difficulté est désormais bien mieux ajusté, notamment grâce à la possibilité de commettre cinq erreurs. On n'est donc plus obligé d'enchaîner une scène à la perfection pour passer à la suivante. En cas d'erreur, le score s'en ressent bien sûr, mais ce n'est pas éliminatoire. Et là, on pousse un grand "ouf" de soulagement. Mais surtout, la grande nouveauté de ce volet se trouve dans le système de scoring. Pour chaque élément de cascade réussi, on gagne des points. Jusque là, tout va bien. Mais en plus de cela, entre chaque "figure" imposée, on peut optimiser la scène en frôlant les véhicules, en dérapant, etc. A notre bon vouloir. Ce qui a pour effet de multiplier le combo et donc le nombre de points engrangés. Du coup, là où dans le précédent volet on passait d'une scène à l'autre sans jamais y revenir (où alors juste pour le fun), on nous propose désormais un véritable challenge, relativement prenant, dans lequel le but est de finir la scène avec le plus de points possible (les scores sont d'ailleurs uploadable sur le net). Un aspect qui réjouira les perfectionnistes et permettra de varier sa façon de jouer d'une prise à l'autre.

Approved by J.P Belmondo

Techniquement, ça tient la route. C'est loin d'être exceptionnel côté graphismes, mais les effets spéciaux pètent de partout, ça bouge bien et le framerate reste régulier, à quelques rares exceptions. Dans le mode carrière, on remarque également une poignée de missions annexes qui se présentent sous la forme de tournages de pub ou d'exhibitions en arène. Il y a aussi un mode défi (classique mais toujours bon à prendre), ainsi que le traditionnel éditeur de cascades. Ah, et enfin un mode de jeu en réseau, dont j'aurais probablement pu vous dire plein de trucs s'il y avait eu du monde en ligne pour jouer avec moi au moment du test... Bref, en terme de contenu, ça tient la route. Heureusement d'ailleurs, car il ne faut pas se leurrer, si l'on s'en tient à enchaîner les missions sans rentrer dans l'optique du "je veux péter le meilleur score de la planète", on fait vite le tour du titre... et c'est sans doute son plus grand défaut. Dans l'absolu, Stuntman : Ignition est donc un bon titre, que les développeurs ont su rendre attractif malgré un gameplay en fin de compte limité. Il y a clairement eu un gros travail derrière, c'est indéniable : le level-design est impressionnant et on sent que le système de jeu a fait l'objet d'une vraie réflexion, pour le rendre le plus attractif possible. Rien que pour ça j'applaudis Paradigm Entertainment. Clap clap...