Bodycount porte bien son nom. Vous n'êtes pas là pour tricoter, mais bel et bien pour dézinguer un maximum de méchants révolutionnaires dans un FPS musclé. En effet, appartenant au "Network", vous êtes un guerrier surentrainé dont le but est de rétablir la paix (par la force, il faut pas déconner non plus...) dans diverses zones de la planète. Un scénario bateau, qui va de paire avec la direction artistique, l'I.A., le rendu graphique et j'en passe...

Fusillades et maçonnerie

Extrêmement Arcade, Bodycount se laisse pourtant prendre en main facilement. Normal, il s'agit d'un défouloir dans lequel vous devez enchaîner les kills pour faire le ménage. En cela, le titre de Codemasters remplit globalement son office (mais ne lui en demandez surtout pas plus). D'autant que la plupart des décors sont destructibles. Percer des murs, exploser des portes, faire sauter des cabanes seront donc votre lot commun dans ce titre où l'action règne en maitre. Seulement voilà, force est de constater que les lieux traversés (Asie, Afrique, etc.) manquent tristement d'inspiration et oscillent entre la ville en état de siège et des bases soit disant high-tech (mais ultra vides) qui ne profitent pas d'un véritable cachet. C'est un peu dommage, d'autant que si on peut être satisfait de la possibilité de détruire la plupart des structures, beaucoup se plaindront de quelques ralentissements, d'un aliasing persistant et d'un rendu finalement assez sale à l'écran. Nous, en tout cas, on n'est pas fan du tout...

Baisse pas ta garde

Vous l'aurez compris, le but est de faire tout péter pour engendrer un maximum de morts et augmenter son score. Le principe est d'ailleurs de réaliser des kills particuliers, tir à la tête, dans le dos, avec la dernière balle de votre chargeur, etc. afin de profiter d'un bonus multiplicateur augmentant les points. Ajoutons à cela le système de BSA, des points récoltés sur les cadavres pour jouir de pouvoirs spéciaux, limités dans le temps : frappe aérienne, balles explosives, invincibilité et un radar pour repérer les ennemis cachés derrière les murs (destructibles, je vous le rappelle). Si l'idée est bonne, on s'étonne de ne quasiment jamais utiliser ces pouvoirs contre le menu fretin. Et finalement, on se rend vite compte que cela n'est pas nécessaire puisque l'I.A. de la plupart des mercenaires est assez limitée.

En effet, ils ont presque tous tendance à vous foncer dessus bêtement. Ne reste donc plus qu'à les dézinguer, sans même avoir besoin du BSA. Evidemment, il y a bien quelques petits malins qui sortent du lot et le nombre parfois élevé d'adversaires vous oblige alors à la jouer plus fine en vous mettant, par exemple, à couvert. Un système mainte fois mis en avant par les développeurs : vous pressez la touche de ciblage, lorsque vous êtes placés derrière une structure, et déplacez le stick afin de regarder autour de la structure qui vous abrite. Mais ce système de couverture n'a rien de révolutionnaire et se révèle même parfois un peu bancal en fonction des situations.

NB : nous reviendrons plus tard sur les modes multijoueurs de Bodycount, inaccessibles pour le moment. Mais avec seulement le Team Deathmatch, le Death Match et le coop (contre des vagues d'ennemis) il aura sans doute du mal à rivaliser avec les modes de jeu des grands titres du genre qui arrivent sous peu, tels que Battlefield 3 ou Modern Warfare 3, ou même de ceux qui existent déjà...

Le vrai problème de Bodycount ? Rien ne lui permet de réellement se démarquer de la concurrence. Un scénario insipide, le BSA sous exploité, une direction artistique peu inspirée, un arsenal ultra classique, des ennemis bateaux, des missions convenues, un système de couverture décevant et une réalisation très moyenne sont autant de reproches que l'on peut lui adresser. Reste des combats rageurs, des décors destructibles et un côté Arcade qui peut séduire. Mais la fête sera de courte durée puisque le titre se boucle en moins de 5h30.