En un temps record, SFIV, dans sa version HD, a su s'imposer auprès des amoureux de la baston avec son gameplay 2D, directement tiré de Street Fighter II, et son look bande dessinée. Deux attributs que l'on retrouve sur SFIV iPhone malgré quelques différences. La plus flagrante sera la disparition de plusieurs personnages pour ne laisser que quelques "essentiels" : Ryu, Ken, Chun-Li, Dalshim, Guile, Blanka, Vega et Abel, le marseillais. Huit guerriers aux styles de combat aux antipodes les uns des autres, à l'exception de Ryu et Ken (qui se jouent néanmoins de manière très différentes), qui font heureusement preuve d'une variété nous épargnant la récurrence au coeur des rixes. Ouf !

Amputé pour la bonne cause !

Le patte graphique des développeurs de Capcom a bien été conservée, néanmoins, contraintes techniques obligent, ce SFIV iPhone voit ses décors 3D disparaitre au profit d'image fixes. Pas particulièrement réussis, ces environnements immobiles déçoivent. Mais heureusement, on demeure bluffé par les sprites 2D des personnages. Ils conservent d'ailleurs tous leur charisme, même si certains perfectionnistes regretteront la disparition de plusieurs animations, voire même de certains coups de base. Personnellement, je pardonne ces suppressions car le jeu profite d'une fluidité exemplaire (sur 3GS, un peu moins sur 3G) et d'un système de jeu, adapté au smart phone, qui remplit parfaitement son office passé un petit temps d'adaptation.

Sensibilité virtuelle...

Au moyen d'un stick virtuel placé sur la gauche de l'écran, on déplace son personnage avec aisance même si la précision est de mise si vous ne voulez pas le voir sauter sans cesse. En effet, si cette prise en main tactile s'avère délicate, elle devient efficace une fois qu'on la maitrise. Reste alors les quatre boutons. L'un lance les coups de poing, l'autre les coups de pied, le troisième déclenche les coups spéciaux et le dernier exécute la focus attack. Une direction et un bouton offrent généralement un coup particulier. À cela s'ajoute quelques petites automatisations, comme un dash avant simplifié après un contre / focus attack réussi pour débuter l'enchaînement, ou une garde auto en l'absence d'input. Simple et efficace, ce système montre néanmoins ses limites puisqu'on comprend vite qu'il est largement préférable de créer des combo simples afin d'éviter une manipulation complexe ratée qui viendrait couper notre élan. Une tare qui a tendance à simplifier les joutes sans pour autant faire disparaitre les notions de gestion d'espace et d'enchaînement.

Jouable à deux via le Bluetooth et profitant de plusieurs modes de jeu et d'un tutorial remplit de challenges plus ou moins élaborés, SFIV sur iPhone n'est pas forcément à la hauteur de nos espérances. En effet, une prise en main ardue et des amputations assez violentes (surtout en ce qui concerne les personnages) pourront en décevoir certains. Mais contre toute attente, et à force de pratiquer, on trouve ses marques avec le temps. SFIV devient alors très logiquement le compagnon nomade de tout possesseur d'iPhone en manque de baston lors de ses déplacements. Reste à savoir si vous êtes fan au point d'y mettre 7,99 euros.