Si vous avez lu mon test de Orcs Must Die!, l'autre action/tower defence dispo actuellement, vous saurez que je suis strict sur la difficulté. Trop facile, et je m'ennuie. Ça peut gâcher entièrement le potentiel d'un titre. Trop dur, et je me frustre. Là encore, les conséquences sont importantes, mais tout de même moindres. Après tout, c'est forcément de ma faute non ? Ou de celle de mon groupe. On est trop nul, ce n'est pas possible autrement. À moins que... oui, ça doit être ça : Dungeon Defenders, de Trendy Entertainment, est juste super difficile. Et ce, dès le départ. Pas de chichi entre nous, mange tes défaites consécutives ; aligne tes fails en défense de cristal. N'aie pas honte, c'est pareil pour tout le monde.

Entrez, faites comme chez vous

Dans Dungeon Defenders, vous incarnez l'une des classes de personnages de base (Apprenti, Chasseuse, Moine, Écuyer) avant de débloquer un jour quelque chose de mieux (barbare, Serie EV). Leurs pouvoirs respectifs sont très différents, avec des gameplays à l'avenant, et ce n'est pas pour rien qu'un Apprenti (bon rapport attaque/défense) sera conseillé pour le joueur débutant. D'autant plus que l'équilibre des classes n'est pas au top au final. Une partie se joue en succession de deux phases : la construction, où l'on utilise sa mana pour placer des défenses. Et l'invasion où l'on repousse des hordes de goblinoïdes débarquant par plusieurs portes. Ces derniers, s'ils passent vos protections, s'agglutinent autour de votre Cristal d'Etheria, et il ne fera pas long feu. S'il est détruit, c'est perdu. Chaque carte propose plusieurs vagues d'attaques toujours plus conséquentes. Par exemple, la première vous confrontera à 40 ennemis, la seconde à 80, puis 200, 600, et enfin 1.551.484, parce qu'on est pas là pour rigoler.

Petit à petit...

Oui, c'est un peu désespérant parfois, mais on y revient. Surtout qu'à chaque partie, votre personnage progresse de manière permanente. Même si vous échouez, il aura sûrement gagné un peu d'expérience, passé un niveau ou deux et se sera amélioré : soit en augmentant ses caractéristiques propres (santé, vitesse, dégâts de l'arme), soit celles de ses pièges, barrières et autres tourelles (aire d'effet, résistance, etc.) Vous trouverez aussi du matériel pour vous équiper : une autre manière de monter en puissance pour mieux s'en sortir la prochaine fois. Néanmoins, comme Dungeon Defenders s'adapte assez bien à ce que vous lui opposez, il faudra jouer avant avec une bonne équipe solidaire et au fait des capacités de chacun pour aller au bout d'un tableau. Sans déconner, c'est vraiment, vraiment punitif à la moindre erreur.

What's Coniou ?

Est-ce que je préfère celui-ci à Orcs Must Die! ? Disons que je rêve d'un mélange des deux. J'avoue déjà que je ne suis pas fan de la direction artistique de Dungeon Defenders. Mais alors pas du tout ! Ni de son ergonomie générale (interface et contrôles) très moyenne. Je suppose que le premier problème est personnel, mais le second s'appliquera à tous. Tout comme quelques bugs et crashs bien vilains. Et l'action, même si elle s'avère coriace, n'en est pas moins molle de manière générale. Il faut aussi jouer en VO. La VF est une telle horreur que même Google Trad n'oserait pas s'en approcher à moins de 100 mètres. Dès le launcher, quand on voit "exit" traduit par "la sortie", on sait qu'on va souffrir. Mais c'est plus qu'un souci esthétique : vous aurez du mal à comprendre les mécaniques du jeu si vous le lancez en français. Je vous ai prévenu.

Dungeon Defenders est donc loin d'être parfait, et je crois qu'il souffre d'une adaptation un peu rapide depuis les versions Smartphone vers nos machines. Mais on profite à quatre d'un Tower Defence/RPG action riche et profond, qui vous poussera à faire évoluer vos persos malgré les belles corrections que chaque carte vous infligera. Un titre que je conseille de jouer principalement avec des potes, ou en tout cas avec des gens qui communiquent.