Un peu de contexte

En 2018 e, l'événement eSportif phare de PUBG était le PUBG Global Invitational, dont nous avons parlé l'été dernier. Un an plus tard, la Nations Cup a vu s'opposer les pays à Seoul, ce qui semblait être un bon moment pour faire le point sur la scène du Battle Royale de Brendan Greene. Pour rappel, le PGI était le plus grand tournoi organisé sur le jeu depuis sa création : 2 millions de dollars de cashprize, trois tournois en un... Il s'était déroulé à Berlin du 25 au 29 juillet 2018. Le bilan avait été en tournoi plein de bonnes idées, mais aussi beaucoup trop d'ambitions, avec des gradins vides devant des influencers tels que Ninja et Dr Disrespect.

À Berlin, nous avions bien compris que l'Europe n'était plus vraiment la cible : les fans qui mettaient l'ambiance n'étaient pas les berlinois, mais des chinois et sud-coréens venus juste pour l'événement. Pour ne rien arranger, les spectateurs avaient raté la moitié des matchs pour faire la queue et obtenir des goodies qui se sont revendus plus de 300€ sur internet... En Occident, c'est Fortnite qui domine le battle royale ; mais en Asie, c'est assurément PUBG. C'est pourquoi un événement d'envergure à Seoul nous laissait plus d'espoirs quant à son succès.


PUBG Corporation engage plus de 500 employés dans ses locaux.

Un événement à Seoul, berceau de PUBG

La PUBG Nations Cup est un tournoi qui rassemble les joueurs selon leur nationalité. Seize nations ont été choisies (sans la France malheureusement), soit soixante-quatre joueurs au total, qui se sont affrontés sur trois jours pour 500.000 dollars de cashprize. Cette fois, pas de production exagérée ni d'influenceurs venus de l'autre bout du monde, mais une arène de 4.500 places (soit plus petit que le Zénith de Paris), la Jang Chung Arena, à Seoul. Ce choix de destination a du sens : c'est dans cette ville que le projet de Brendan Greene, aka Playerunknown, a été repris par Bluehole et est devenu le jeu à succès que l'on connaît.

C'est aussi sur ces terres que le jeu est certainement le mieux implanté : dans les cybercafés, outils de mesure de la popularité des jeux au Pays du Matin Calme, il est dans le Top 2 depuis sa sortie, juste derrière League of Legends. Et l'on ne parle pas seulement de joueurs, mais aussi de consommateurs d'eSport : beaucoup de personnes suivent des équipes sans forcément jouer. Après tout, la Corée du Sud est le berceau de l'eSport, là où la discipline est arrivée le plus vite et où elle est le mieux implantée.

La communauté au premier plan

Une Coupe des Nations dans le pays où le jeu est le mieux implanté, tout semblait réuni pour faire de l'événement un succès. Cela a-t-il été le cas ? Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons pu voir que l'organisation était totalement au point. L'événement s'est tenu à guichets fermés, et les visiteurs n'ont pas eu à patienter très longtemps. Nous avions peur d'un événement une fois encore trop ambitieux mais ce ne fut pas le cas. Pour la cérémonie d'ouverture, pas de cascadeurs ni d'effets spéciaux, mais simplement une vidéo et la présentation des équipes : classique et efficace. On a vu que, cette fois, le but n'était pas d'impressionner les sponsors, mais d'offrir à la communauté un bel événement.

Le flyer et la récompense qu'ont obtenus les visiteurs.

Minyoung, employé de l'événement, s'occupe de distribuer tout ce que les visiteurs doivent avoir avant d'entrer dans l'arène. Il nous explique : « D'abord, on donne aux visiteurs une réduction au cinéma. Quand ils iront voir un film, ils auront aussi un verre PUBG d'offert. Nous offrons aussi un skin de poêle unique [le symbole de PUBG]. Et enfin, on leur donne un flyer avec des missions à remplir pour des cadeaux. »

Les quatre missions à remplir sont prendre une photo dans un décor et la poster, faire un puzzle, dessiner un badge personnalisé et prédire le vainqueur (spoiler : la Corée du Sud avait une large majorité de prédictions, alors que le Canada et le Brésil avaient... 0 votes). Une fois les quatre missions accomplies, les visiteurs obtenaient un ventilateur de poche avec le logo de l'événement. Autant dire que les fans auraient été prêts à attendre des heures juste pour avoir cette récompense, c'est pourquoi l'organisation a décidé de stopper la distribution pendant les matchs. Et honnêtement, cela change tout à l'ambiance quand la moitié des gradins n'est pas dans une file d'attente à l'extérieur pour des goodies (coucou le PGI). En plus de cela, quelques animations ont été mises en place pour les fans : décors pour photos, cosplayers prenant la pose... Tout est en place pour que l'événement soit réussi !