Jour 1 : Le raz-de-marée chinois

Vendredi 18 mai, 9h30. Sous un soleil brillant (ce qui est un exploit en soi), c'est plus d'une centaine de fans qui attend l'ouverture des portes du Zénith en respectant le dress code, à savoir porter des chapeaux à l'effigie de Teemo ou de Rammus, des T-shirts des All-Stars de 2014 (pour les vrais) ou encore des capes faites de drapeaux (majoritairement français et chinois).

À 10 heures, les portes s'ouvrent et un flot continu de spectateurs entre dans la Cour et va s'installer dans la salle de spectacles, après avoir fait un selfie de groupe derrière les traditionnels écrans de chargement des parties de League of Legends, ou après avoir pris en photo un magnifique Baron Nashor dessiné en 3D sur le sol.

Dès 11h, l'équipe de choc d'O'Gaming prend possession de l'analyst desk, à côté de celui de l'équipe internationale de Riot Games, pour chauffer les gradins qui continuent à se remplir doucement. Romain Bigeard fait aussi son apparition, et l'on voit qu'il a littéralement donné de sa personne avec un body-painting... dans son style qu'on connaît bien. O'Gaming lance les chants spartiates, qui seront ensuite repris par Dash (commentateur américain), et d'autres chants de foule typiquement français. L'animation de la salle, pour le pré-show, ne rate pas : les spectateurs impatients piétinent le sol d'excitation et à la zone presse, située sous les gradins, nous avons peur pour nos vies. Pas de doutes, le public français va faire honneur à sa réputation.

À midi, tout est prêt : les joueurs entrent en scène et le match peut commencer. Les Fnatic arrivent sous les acclamations des fans français et européens, notamment pour Rekkles et Soaz (le toplaner français qui n'a malheureusement pas joué en demi-finale). Mais aussi pour les joueurs RNG, pour lesquels un nombre impressionnant de fans chinois sont venus de l'autre bout du globe.

Côté compétition, nous avons malheureusement droit à une journée très courte, les espoirs européens s'envolant après trois défaites pour aucune victoire, contre l'équipe chinoise RNG. Malgré une stratégie qui consistait à gagner en prenant des risques, et un sursaut en fin de match avec un magnifique Pentakill de Rekkles, les européens n'auront pas passé les demi-finales de ce MSI. Durant cette journée, la rédaction a interviewé la commentatrice américaine du MSI, ainsi que de la ligne chinoise, la LPL, Froskurinn. Vous pouvez retrouver notre interview à cette adresse.

Jour 2 : L'inclination de Taiwan face à la Corée

Pour le deuxième jour de compétition, le Zénith accueille plus de monde que le premier jour, et aussi plus de français dans le public. Sur la journée, les deux équipes qui s'affrontent sont Flash Wolves, équipe taiwannaise, et Kingzone, l'équipe coréenne. Un match qui voit les coréens favoris, ne serait-ce que parce qu'ils dominent la région qui a le statut de la meilleure au monde (pour l'instant), ce que précisait Chips dans notre interview du jour. Mais Flash Wolves est une équipe qui a impressionné sur la phase de groupes, en montrant un niveau impressionnant. Quoiqu'il en soit, aucune n'est clairement favorite dans le public, ce qui assure une ambiance aussi forte pour les belles actions des deux équipes.

Sur la première partie, Flash Wolves décide de jouer autour de son AD Carry, Betty, qui joue Kai'Sa. Pourtant, les coréens de Kingzone contrent cette stratégie assez facilement et ne leur laissent pas un lategame à leur avantage, remportant la partie à 43 minutes de jeu.

Mais sur la deuxième partie, les taïwannais renversent la tendance en égalisant le score, rejouant autour de la Kai'Sa qui a fini avec le meilleur score et dans une partie de 28 minutes de jeu seulement.

Finalement, Kingzone remporte les deux autres parties, malgré des retournements de situation autour du Baron Nashor, et se qualifie pour la finale du MSI avec le score 3-1 !