Dans son post, l'ami Roger s'attaque aux capacités de Sir Howard Stringer à diriger la société, et s'appuie en grande partie sur les relations houleuses qu'il semble entretenir avec Ken Kutaragi. Ce dernier est aussi en proie aux critiques par rapport à ses relations avec les acteurs, et néanmoins collègues, des autres divisions de Sony. Et là... c'est le drame ! Les extraits du Wall Street Journal sont en effet assez accablants:

"Monsieur Kutaragi est connu au sein de la société pour ses réticences à communiquer avec ses supérieurs et les autres divisions. En 2005, Monsieur Kutaragi avait organisé un événement pour célébrer le lancement américain de la PlayStation Portable, sans prendre la peine d'inviter les responsables de la division Electronics qui fournissaient pourtant les composants."

C'était peut-être juste un oubli, ou une sombre histoire de grève de la Poste ?

"En développant la PlayStation 3, Monsieur Kutaragi a dépassé les budgets alloués sans en informer Monsieur Stringer, d'après une source proche du dossier. Lorsque Monsieur Stringer a sommé Monsieur Kutaragi d'avoir un dîner avec les dirigeants de la division Electronics, il ne l'a fait qu'une fois en un an, révèle cette source. Un porte parole de Monsieur Kutaragi a refusé tout commentaire."

Mauvais choix gastronomique ? Peut-être une Mme Kutaragi tyrannique à la maison ?

"En septembre, Monsieur Kutaragi annonçait que les livraisons de nouvelles PlayStation aux Etats-Unis et au Japon seraient divisées par deux, et que le lancement Européen serait repoussé. Lors d'une conférence de presse, Monsieur Kutaragi accusa la division Electronics de ne pas produire suffisamment de composants critiques, révélant ouvertement ses tensions relationnelles avec la division en question."

Bah, faut pas le prendre comme ça, il n'a pas dit non plus "qu'ils pouvaient en produire plus" et que "ils ne font rien qu'à l'embêter à ne pas le faire"... En tout cas, Roger pense pour sa part que Monsieur Kutaragi aurait dû être dégagé depuis longtemps, et que Stringer n'est pas vraiment un leader en or. Ca balance pas mal, et, s'il est vrai que l'article original du Wall Street Journal est moins ouvertement critique, il n'en reste pas moins qu'il apporte un éclairage intéressant sur certaines questions qu'on pouvait se poser à l'égard de Sony. Ou pas. Ou peut-être. Ou adieu, à jamais.

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