Avant de nous montrer la moindre image, nos deux compères ont tenu à faire un speech qui présentait très clairement FIFA Street 3. Il s'agit donc, comme les deux précédents opus, d'un jeu très arcade et casual, pensé pour convenir à ceux qui n'aiment pas particulièrement le foot (comme c'est le cas chez la plupart des américains) mais aussi à ceux qui sont branchés par le ballon mais qui n'ont pas envie de (trop) réfléchir ou de se donner du mal à élaborer des tactiques dignes de Napoléon. Le jeu a été conçu pour apporter du plaisir immédiat à celui qui tient la manette entre ses pieds. C'est spectaculaire et ultra-rapide. La courbe d'apprentissage se veut tout aussi rapide, mais en gardant une progression constante afin d'améliorer son niveau de jeu et de ne pas se retrouver trop rapidement limité par le gameplay. Comme dans les précédentes versions (ainsi que dans Mario Strikers) me direz-vous, et vous aurez raison. Néanmoins, le titre étant développé par une équipe complètement différente de celle de FIFA, elle a donc eu à cœur de faire quelque chose de vraiment original pour se démarquer des collègues. Et pour les aider dans cette tâche, ils ont utilisé, peinardos, le moteur de NBA Street, comme ça, clef en main. On a connu pire pour commencer à bosser, hein ?

Olive & Tom chez EA

Comme je l'ai dit, ce genre de jeu est assez courant, alors pour le différencier du reste du peloton, l'éditeur possède une arme secrète : la licence FIFA. Celle-ci lui permet d'utiliser tous les joueurs pros du circuit, et elle ne s'est pas gênée pour s'en servir, même pour du street. Au programme, on retrouve donc 18 sélections nationales composées des plus grandes stars mondiales du ballon rond. De Ronaldinho à Ronaldo, en passant par Beckham et Julo, ils sont tous là. On compose son équipe de quatre joueurs plus le gardien et... roulez jeunesse ! Dès le coup de sifflet, on voit où on met les pieds. Effectivement, on ne nous a pas menti. Ca dribble dans tous les sens, les figures sont très nombreuses et les tirs vont à deux milles à l'heure. Environ, hein. C'est dynamique à souhait et, en deux secondes, on maîtrise déjà les bases pour construire de belles actions. Les animations sont fluides et les gestes détaillés. Le tout est enrôbé d'un parti-pris graphique cartoonesque limite caricatural mais qui colle parfaitement bien au style. J'ai presque envie de dire "Joli coup, mon cher Michel Boujenah" ! Mais je ne le ferai pas, car je suis quelqu'un de super poli. Parfois, quand je ne bois pas. Trop. Bien évidemment, on a aussi droit à la jauge qui se remplit au fur et à mesure qu'on enchaîne les gestes spectaculaires du genre appui contre le mur, passements de jambes et tout le toutim. Une fois pleine, la jauge permet d'enclencher le mode Gamebreaker, qui rend le joueur impossible à stopper. Ou presque.

Je ne pense pas, donc je joue

Si l'on ajoute à cela une ambiance sonore réussie, un gros paquet de terrains différents et un mode online des plus correct (8 joueurs peuvent s'affronter simultanément), on obtient un jeu certes peu original dans son gameplay, mais doté néanmoins d'une réalisation super carrée. Au final, FIFA Street 3 a tout l'air du jeu de sport "fin de soirée" ou "je suis crevé après une journée de boulot pourrie", on pose son cerveau et on joue sans réfléchir. Ce dernier permettra de se détendre, à la fraîche, décontracté du paddle, cool Raoul et vogue la galère. La réponse finale évidemment au moment de sa sortie, au printemps prochain, quand la météo sera moins pourrie... Ou pas. Allez, je retourne faire quelques jongles d'extraterrestre.