Capcom ne s'en cache pas, ce reboot de la saga est une tentative (désespérée ?) de séduire le public occidental. La responsabilité de Ninja Theory dans le développement de DmC : Devil May Cry n'a donc rien d'anodin. Et si le design de Dante n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il était (ou ce qu'il va devenir, je me comprends...), c'est surtout sur le scénario, la mise en scène et la direction artistique que l'on reconnaitra la patte du studio anglais.

Seduce by the devil ?

L'atmosphère Devil May Cry, tout le monde la connait. Entre le paradis et l'enfer, les lieux semblent bénéficier d'un soin tout particulier. Malgré un degré de développement finalement assez peu avancé de la version démo que nous avons vu tourner, les décors traversés oscillaient entre le baroque et le gothique. Des ruelles en pleine mutation, d'ailleurs, comme on nous l'a ensuite expliqué. En effet, tout en progressant, le jeune Dante voyait les zones évoluer pour finalement se transformer presque totalement pour certaines. Au point de carrément changer l'architecture, mais aussi la topographie de plusieurs spots. L'ensemble était finalement assez proche d'un tableau délirant de Dali. Surprenante mais réussie, la direction artistique nous est apparue, pour le moment, assez satisfaisante. Mais contre toute attente, c'est finalement la fougue de Dante qui procurait le plus de sensations...

An Angel on my shoulder but a Devil in my head

Vous l'avez sans doute vu dans notre vidéo de la GamesCom 2011 (GC > DmC Devil May Cry, nos impressions vidéo), Dante est en proie aux doutes. A mi-chemin entre Bien et Mal (Ange et Démon), le héros profitera, du coup, de plusieurs stances (différentes manières d'être joué) afin d'offrir une jouabilité à tiroirs plus variées. Si l'aspect physique de Dante ne changeait que peu dans ce que nous avons pu voir, le distingo se faisait donc en fonction des armes utilisées. En mode démoniaque, le champion de la combo aérienne utilisait sa fameuse épée et ses deux pétoires, qui deviendront par la suite ses indissociables compagnons. Lorsqu'il passait en mode divin (en ange, quoi...), Dante utilisait une faux ultra rapide pour découper ses proies. Et enfin, une fois le Devil Trigger activé (oui, le mode démoniaque !), le jeune adolescent voyait ses cheveux se colorer en blanc et ses attaques projeter ses opposants dans les airs. Un peu comme si la pesanteur n'opérait plus aucune pression sur ces derniers, devenus alors ultra vulnérables aux enchainements aériens, afin que notre champion passe de l'un à l'autre à l'aide d'une chaîne pour, enfin, les pourfendre. Dante apparaît donc comme bien armé et les rixes profitent toujours d'une grand intensité. au point de paraître même encore plus violentes que dans les opus précédents, l'agressivité de notre jeune premier aidant. Rien d'étonnant donc à entendre parler d'un probable mode online, façon Autolog, pour aller défier les scores de vos amis en ligne. Une déclaration à prendre avec des pincettes, puisqu'il ne s'agit là que d'une possibilité à l'état encore embryonnaire...

Cette démo, réalisée de concert par Ninja Theory et Capcom, nous aura donc rassuré, mine de rien, sur pas mal d'éléments du jeu. Ainsi, nous attendons désormais un gameplay agressif et très porté sur les enchaînements, avec des combats violents à souhait et techniques, le tout avec un design séduisant et une ambiance biblique qui, espérons-le, ira comme un gant à notre jouvenceau. Prions (évidemment...) pour que le scénario suive et que, une fois la manette en main (ce qui ne fut pas le cas durant cette démo, vous l'aurez compris.) les sensations restent similaires à celles des précédents épisodes de la série, un élément sur lequel Capcom a, d'ailleurs, véritablement insisté durant l'évènement. Rendez-vous à la fin du monde pour profiter des nouveautés de DmC : Devil May Cry sur Xbox 360 et PlayStation 3, un titre qui semble en avoir dans le pantalon, dans les ailes et sous le capot. Amènes, et vite !