Bon, OK, je fais le beau, mais force est de constater qu'un score cumulé de 6 buts à 1 sur deux matchs (aller et "revanche"), ça marque les esprits. Celui de ce brave Laurely Birba par exemple, de la maison d'en face, Jeux Actu... Dans une union sacrée, Puyo de Gamekult et moi-même avons tout simplement survolé cet après-midi footbalistique. Si je vous raconte tout ça, en en faisant des tonnes, c'est pour mieux vous faire comprendre que ce PES 2012, s'il est dans les grandes lignes tout à fait comparable à PES 2011, est aussi plus souple, plus spectaculaire, plus efficace, plus perspicace. Plus pointilleux en terme d'arbitrage aussi, mais indéniablement fun.

De l'intelligence de jeu

Le grand projet du côté de chez Konami cette année, c'est de renforcer l'intelligence artificielle de la simulation. Quoi de plus rageant que de voir ses ailiers faire le piquet, alors qu'ils devraient fuser vers l'avant pour prendre l'intervalle... Si chez Konami on s'est bâti comme philosophie de ne pas inclure les appels de passes manuels, on profitera dans ce PES 2012 de courses bien senties, d'agréables soutiens par les couloirs, mais aussi de fausses courses et de courses croisées de nos renards des surfaces, afin de dégager le chemin du but ou encore permettre une belle frappe à l'entrée de la surface. Si on attendra une version définitive et plus de temps de jeu pour déclarer que l'IA a franchi un nouveau cap, force est de constater qu'un sentiment de fluidité se dégageait de cette preview et que certaines errances de placements, par exemple en défense, semblaient corrigées. Construire une offensive semble bien plus naturel et comme en terme de ressenti de frappe, PES conserve cette qualité d'impact toujours aussi plaisante dès qu'on aligne la lulu, ça le fait comme dirait l'autre.

"Mais laisse jouer pu... !!", Baptiste Peyron, Consoles+

Plus souple dans son gameplay, plus dur en terme d'arbitrage, voilà qui définit bien PES 2012. Avec une inertie beaucoup moins prononcée que dans les éditions précédentes, les dribbles s'avèrent bien plus aisés, surtout quand comme moi on choisit le Barça (depuis toujours les mecs, FIFA 95 sur Megadrive, toi-même tu sais) et que du coup, on endort la défense avec Lionel Messi et ses stats qui plafonnent à 99. Ben quoi, il va l'avoir ou pas son troisième ballon d'or ?! Donc, c'est normal. Bon, ce qui l'est un peu moins, c'est un peu à l'instar de ce qui se faisait dans PES 5, une propension de l'arbitre à siffler un peu trop souvent. En même temps, j'vous dis ça alors que c'est mes Blaugranas que l'on cassait, dans des collisions qui, il faut bien le dire, ne sont pas vraiment au niveau de ce qui semble nous attendre du côté de FIFA 12. A vrai dire, d'une manière générale, sur le plan technique, PES 2012 ne se démarque pas vraiment de son prédecesseur : graphiquement, c'est à peu près du pareil au même, j'imagine qu'il y a bien deux trois animations un peu plus peaufinées mais au regard de ce qui nous a été présenté, on reste clairement dans la continuité. Pas une mauvaise chose si on juge que dans PES, contrairement à FIFA, les épaules ne tombent pas et qu'un soin particulier est toujours apporté aux visages (Gourcuff est aussi beau que Ribéry est.. Ribéry), même si certains joueurs dans leurs démonstrations de joie prennent des tronches à la Resident Evil 5 (vous avez vu Malouda, sans dec...). Cependant, de manière globale, en terme d'animation comme d'ambiance, le titre EA, serein, n'a semble-t-il aucune menace à craindre de la part de son concurrent.

Une pure équipe de bôgoss !

Enfin, terminons ces impressions sur les nouveautés en terme d'interface. Les menus semblent s'être étoffés de vidéos qui font office de fond d'écran, avec moult célébrations de Champion's et Europa League, deux compétitions dont Konami possède les licences. Des lettres viennent désormais noter les différents secteurs de jeu d'une équipe (A, c'est le top, E, la moins bonne note) lors de la sélection de ces dernières, et les trombines des joueurs apparaissent durant la config' de votre formation. Reste désormais à savoir si le titre japonais aura récupéré quelques licences de clubs dans cette nouvelle édition (on pense à certains manques cruels dans le championnat anglais) et si son mode en ligne, désormais indisociable de toute simulation de foot, saura combler les attentes des champions du canap'.

Si on excepte un sérieux travail sur les errances de l'IA, PES 2012 n'est pas l'épisode des gros chantiers. On reste sur une base commune avec PES 2011 et puis on peaufine, on raffine, on améliore, que ce soit en terme de graphisme ou de gameplay. Pas vraiment une mauvaise chose, car PES 2011 inscrivait (enfin) le titre Konami dans une nouvelle dynamique sur consoles HD. Il se pourrait bien que cette année, le choix qui se fera à la caisse en octobre soit vraiment lié à une affaire de goût : PES semble enfin avoir trouvé son identité et même s'il fera face à un FIFA 12 qui s'annonce monstrueux avec des animations et des contacts hors du commun, il fait office de réelle alternative pour ceux n'arrivant toujours pas à se sentir à l'aise dans les couleurs de FIFA, le champion incontesté de ces dernières années HD.