Avec Manhunt 2, j'ai trouvé mon fond de commerce. Alors, alors ? Où en est-on ? Rockstar et Take Two, le couple en détresse, parviendra-t-il à séduire Sony, qui fait la sourde oreille à ses avances ? Nintendo et Sony, qui se retrouvent du même côté du lit, y retrouveront-ils le souvenir de leurs premiers émois, ensemble, alors qu'il se tripotaient déjà l'un l'autre à l'époque des 16bit et des pattes d'eph' ? La veille de l'ESRB (USA) et de la BBFC (G.-B.),  s'adoucira-t-elle, ou l'enfant maudit Manhunt 2 sera-t-il également rejeté par d'autres ? Microsoft, le cousin que tout le monde ignore, aura-t-il son rôle à jouer ?

Que de questions dans votre saga de l'été, sur Gameblog, en VO sous-titrée !

Résumé des épisodes précédents : Banni en Angleterre par la BBFC, Manhunt 2 soulève un élan de sympathie chez les gamers anglais. l'ELSPA (Entertainment and Leisure Software Publishers Association, l'équivalent anglais du SELL), jusqu'ici plutôt en accord avec la décision extrême de la BBFC, fait alors parler de lui indirectement Vendredi dernier par l'intermédiaire de son ex-patron, Roger Bennet :

J'espère que la réponse de l'ELSPA à la décision de la BBFC (...) n'a pas été prise sans reconnaître auparavant les effets potentiels d'une telle action à long terme. Il est intéressant de noter que les directives suivies par la BBFC pour prendre cette décision présupposent que comme les jeux sont interactifs, ils sont différents des autres formes de media sur écran et doivent par conséquent être évalués en accord avec cette différence. Il n'y a aucun élément tangible qui lui permette de formuler une présupposition erronée comme celle-ci. Il me semble que le Gouvernement et donc la BBFC ont été fortement influencés par des événements passés qui n'ont aucun lien avec notre industrie.

Les choses auraient-elles donc été différentes si Manhunt 2 avait été soumis à la BBFC alors que Roger était Président de l'ELSPA ? Pas nécessairement. Mais, pour le coup, il aurait sans doute élevé la voix contre eux, ne serait-ce que pour se défendre d'une décision qu'il juge "hypocrite" et "potentiellement dangereuse pour la santé de l'industrie".

Pendant ce temps, dans le monde réel, Tony Blair cède sa place de premier ministre à Gordon Brown, dont la campagne se prononce clairement, comme c'est la mode en politique, pour un "avec moi, ça va changer" (un indémodable classique).

Les citoyens en profitent donc ; une pétition en ligne est en cours, pour demander que Manhunt 2 soit réévalué 18+ plutôt que banni. D'habitude, les pétitions électroniques, on sait ce que ça vaut, mais celle-ci fait exception : elle est hébergée depuis hier  sur le site même du Cabinet du Premier Ministre (une initiative qu'il serait d'ailleurs intéressant de reproduire ici), et sera clôturée le 25 Août prochain. Elle réunit pour l'instant 1017 signatures.

Chers 1017, savez-vous que même si la BBFC accepte de changer d'avis, Manhunt 2 ne sortira jamais sans l'accord de Sony et Nintendo sur vos consoles ? Chers 1017, pensez-vous que Monsieur Brown en a réellement quelque chose à foutre, avec toutes ces voitures piégées qui menacent d'éclater en ce moment ?

Vous le saurez peut-être en ne ratant point le prochain épisode de "Manhunt 2 : le jeu qui fait de la niouze facile".