Commençons par évoquer la genèse du projet avec la volonté de Treyarch et plus particulièrement celle de Dan Bunting, l'un des patrons du studio, de revenir aux sources de la série Black Ops. L'ambition est double : celle de proposer une campagne dans la pure veine des Black Ops mais également de sortir le titre sur la nouvelle génération de consoles. Ceci est notamment rendu possible par le biais de l'aide fournie par Raven Software.

Call of Duty Black Ops donne ce sentiment de revenir à la "maison". En effet, Call of Duty : Black Ops premier du nom avait frappé un grand coup à sa sortie et a clairement laissé une empreinte forte chez les fans de la série. Clairement, Treyarch joue ici sur la nostalgie, car on retrouve notre équipe de choc composée de Mason, Woods ou encore le célèbre agent de la CIA aux lunettes noire aka Hudson.

Un briefing haletant !

Nous retrouvons donc la fine équipe en pleine séance de briefing. Hudson fait l'introduction d'un nouveau personnage en la personne de Russel Adler. Ce dernier est également agent de la CIA. Tout en charisme, cheveux mi-longs et lunettes noires, il ne laissera clairement pas le joueur indifférent. Durant le briefing nous apprenant que quelque chose de grave se trame dans le monde. En effet, un certain Perseus (ou Persée en français) menace l'équilibre mondial et ses actes pourraient avoir un gros impact sur le monde libre. Ronald Reagan, le célèbre président durant la période de jeu donnée soit 1981 durant ledit briefing, fait son entrée. Il entre rapidement dans le vif du sujet en demandant si Persée peut être stoppé. Adler, Woods et Mason en sont persuadés, indiquant au président qu'ils vont avoir besoin de (gros) moyens. Reagan termine ce briefing par :"je sais que vous n'échouerez pas".

Que penser de ce briefing ? Tout d'abord, les équipes de développement ont souhaité garder le design des personnages iconiques de la saga. Et d'autre part, la volonté est également celle de proposer une campagne plus sérieuse et profonde. Il y a également l'envie d'ancrer ce récit fictif dans le réel avec notamment la Guerre Froide mais également la guerre du Vietnam, emmenant le joueur dans les rizières du Laos.

L'autre point, ancrant davantage le récit dans le réel est l'introduction de personnages ayant réellement existé comme Ronald Reagan donc ou encore Mikhail Gorbachev, le président de l'ex-URSS. Deux grandes figures de la Guerre Froide.

La création de personnage

Exit l'avatar prédéfini, cette année, les équipes de Treyarch vous laissent créer votre propre héros ou héroïne. En effet, vous pourrez choisir son sexe ou bien un genre neutre, son lieu de naissance et également son background militaire. Il peut s'agir d'un ancien du KGB, du MI6 ou encore de la CIA.

A vous donc de définir le héros ou l'héroïne pour votre aventure. Une bonne initiative de la part de Treyarch, mais il reste à voir l'intégration en jeu et plus particulièrement dans le récit. L'idée finale étant d'immerger le joueur à 100% et ainsi de lui donner la chance d'incarner le personnage qu'il souhaite.

Des choix qui ont un impact

Treyarch a souhaité laisser au joueur la possibilité de faire ses propres choix dans l'aventure. Des choix qui pourront avoir un impact considérable sur le récit et des répercussions également à l'échelle du monde. Il y a cette volonté pour les équipes de s'écarter de la linéarité pour certaines missions, offrant même des niveaux un poil plus ouvert où le joueur aura également le choix dans le chemin qu'il souhaite prendre. Les équipes de développement ont d'ailleurs montré les différents embranchements d'une map. Celle-ci concernait le Vietnam. Toutefois, on nous a garanti que des missions purement dans la veine Call of Duty seront de la partie, pour les plus "inquiets" d'entre vous.

Qui dit choix, dit fins multiples, à la manière de Call of Duty : Black Ops 2. Cependant, il a été dit qu'aucune "mauvaise fin" ne sera proposée. Reste à voir comment cela se matérialisera et savoir quels choix seront proposés aux joueurs.

1981 et pop-culture !

Le studio a profité des dernières années de développement pour s'abreuver de pop-culture. Les différentes vidéos montrées transpiraient en effet cette époque. Néons de couleur à foison, rythme de film d'action avec de l'espionnage et des courses poursuites, le tout sur fond de chanson Blue Monday de New Order. Les faits réels de cette époque, tout comme les émissions télés, MTV ou encore des films comme Joker ou Atomic Blonde ont été des sources d'inspiration. De même que la célèbre série TV Tchernobyl.

Même le véhicule de Woods transpire cette époque par tous les pores. Un véhicule qui va d'ailleurs l'accompagner durant l'aventure et qui est le bien le plus précieux du légendaire personnage de la série. Un pick-up bleu nommé "bannerocks" qui fleure bon les seventies. Un pick-up dans le pur cliché des héros des films des années 80. Plein de canettes de bière entamées, la peinture qui n'est pas finie et des parties usées, mais pour autant cela reste l'enfant de Woods.

Quant aux missions...

La première mission dévoilée nous emmène en Ukraine. Tout d'abord, elle nous permet de suivre Woods dans les bois, de nuit. L'ambiance est froide et le danger peut surgir de n'importe où et surtout à n'importe quel moment, rappelant la mission à Pripyat de Call of Duty 4 : Modern Warfare.

Après la sortie du bois, c'est un gigantesque complexe russe qui fait face à Woods et au joueur. Ici, il faudra prendre des photos, qui feront probablement office de preuve. Ensuite, ellipse à l'intérieur du complexe où Woods se rend compte qu'il s'agit en réalité d'un camp d'entrainement des Spetsnaz. La mission montrée reste dans la droite lignée des Call of Duty. Avec de l'infiltration et des gunfights. Ladite mission semble assez longue et complète avec de la course-poursuite et du tir comme on en a l'habitude dans la série. Il faut avouer que Woods est toujours aussi charismatique.

Les développeurs ont aussi souhaité montrer le camp adverse. Il y a cette envie d'humaniser l'autre camp, sortir du manichéisme habituel. On jouera un agent du KGB. Il y a une mécanique de map pour se repérer dans le complexe du KGB et farfouiller un peu partout dans les différents endroits, car oui le joueur pourra explorer à l'envi, ou poresque.

Ensuite le tout bascule dans l'attaque dudit complexe et là on retrouve tout ce qui fait le sel de Call of Duty avec des instants en slow-motion et de l'action à l'état brut, mais toujours aussi bien amené et surtout visuellement accrocheur.

Outre 1981, une phase du Vietnam a également été montrée. Au Laos, dans les rizières, en bataille rangée. Rappelant également Call of Duty : World at War. Ce n'est pas tout, car certains passages au Vietnam pourront être à la limite de la paranoïa. Dans le sens où une séquence fut montrée où des "Red Door" ou porte rouge pour les non-anglophones tombaient du ciel avec une voix "céleste" demandant des informations. Là aussi rappelant Black Ops premier du nom avec le célèbre :"Les chiffres Mason, les chiffres".

Tout ce qui a été montré provenait de la version PS5. Les développeurs ont également évoqué la présence de la 4K et la HDR. Aucune mention ne fut faite en revanche concernant les versions PS4 ou Xbox One. Pour ce qui est de la durée de vie du mode solo, sachez qu'elle devrait se situer dans la fourchette habituelle des derniers Call of Duty en date.

ON L'ATTEND... AVEC UNE GRANDE IMPATIENCE !
De ce que l'on a pu en voir, le titre de Treyarch semble clairement prometteur. L'envie de sortir des sentiers battus apporte un vent de fraîcheur. L'ambiance des années 80 a l'air d'être parfaitement retranscrite, donnant envie de se plonger aux côtés de Woods et Adler dans cette épopée qui nous amènera aux quatre coins du globe. Reste maintenant à patienter jusqu'au 13 novembre prochain, date à laquelle Call of Duty Black Ops Cold War verra le jour sur PC, Xbox One et PS4 (et PS5 et Xbox Series X dans la foulée).