Il y a deux mois, après l'arrivée de nombreux artistes de milieux annexes au gaming sur Twitch, c'était au tour de l'Armée américaine d'ouvrir sa propre chaîne, appelée USArmyEsports, pour toucher une cible de jeunes joueurs. Dessus, des streamers, qui font aussi partie de l'armée, montrent leur profession sous son meilleur jour tout en jouant à des jeux de tir comme Call of Duty ou Apex Legends.

Après deux mois d'activité, la chaîne s'est faite remarquer pour un faux concours utilisé pour attirer les joueurs sur une page de recrutement de l'armée, comme révélé par le média The Nation. Les joueurs étaient conduits sur un formulaire à remplir pour espérer remporter une Xbox Elite Series 2 (d'une valeur de 200 dollars environ, soit autour de 180€). Hier, Twitch a obligé la chaîne de l'armée à retirer ce faux concours, selon Kotaku. Une pratique qui entache la crédibilité de la chaîne, déjà controversée.

Cette chaîne Twitch n'est pas la première entrée de l'US Army dans l'industrie du jeu vidéo et de l'eSport. La Call of Duty League, ligue officielle au plus haut niveau sur le jeu qui se déroule aux États-Unis, est sponsorisée par l'Armée et l'Air Force, par exemple. Chaque année, le budget pour toucher cette cible très jeune augmente.

Fin juin, la chaîne de l'armée a aussi été la cible de trolls après qu'un tweet de la chaîne ait fait le buzz à cause de son utilisation du smiley ultra-cute (et controversé) "UwU", qui sied peu au sérieux de l'armée américaine. La chaîne a ensuite banni un grand nombre d'utilisateurs qui posaient des questions sur les crimes de guerre américains pendant le live, ce qui a également été critiqué par des associations, notamment l'ACLU.

Autant dire qu'en France, la situation est loin d'être la même ; l'Armée ne cible pas (encore) la cible des joueurs. En revanche, la Gendarmerie française a lancé sa boutique dédiée aux gamers hier, avec des articles comme une chaise et micro-casque gaming aux couleurs du GIGN. À quand un profil sur TikTok ?