Le pourfendeur et dénonciateur des vilaines habitudes des studios est de retour, pour nous rendre compte des bien mauvais tours qui peuvent se jouer dans le secret des comités de direction. Jason Schreier vient en effet de publier sur Kotaku une nouvelle enquête qui n'aidera pas à redorer le blason quant aux pratiques en place dans l'industrie.

Après s'être entretenu avec plus d'une douzaine de membres du studio Gearbox, à qui l'on doit le récent Borderlands 3, le journaliste rappelle les pratiques en cours chez le texan, qui paye ses employés en-dessous de la moyenne, pour compenser ces rémunérations par de juteux bonus en cas de succès. Gearbox mettrait en avant les bonus octroyés suite à la sortie de Borderlands 2, qui auraient permis à certains de "s'acheter une maison".

Après les fours de ces dernières années (Aliens : Colonial Marines et Battleborn), les décideurs du studio ont fait miroiter des sommes folles pour la sortie de Borderlands 3, avec une prime à l'ancienneté qui aurait aidé à faire passer la pilule du crunch. Mais selon les sources internes de Schreier, le patron de Gearbox Randy Pitchford s'est entretenu hier avec ses équipes, pour leur faire part d'une nouvelle que vous savez déjà mauvaise : Borderlands 3 aurait malgré son succès (5 millions d'exemplaires vendus en 5 jours) coûté plus cher que prévu (environ $140 millions en incluant les DLC), notamment à cause du changement de moteur, l'Unreal Engine 4 ayant bouleversé le planning initial.

La suite, vous l'avez anticipée : les bonus annoncés seraient bien plus faibles que promises, et ne compenseront donc pas le faible niveau de salaire pratiqué au Texas, quand bien même l'éditeur 2K se serait publiquement félicité des bons résultats de ce troisième opus. Dans sa grande mansuétude, Pitchford aurait invité les salariés peu satisfaits de cette décision à aller voir ailleurs, comme le veut la coutume.

Interrogé par Scheirer, le studio Gearbox a tenu a préciser que son système de bonus était le "plus généreux de l'industrie des AAA, et que les employés concernés avaient déjà touché leur part du gâteau, sans évidemment en préciser le montant.