"Libérez Hong Kong, la Révolution de notre temps !" Cette déclaration en plein live d'une compétition de Hearthstone n'était pas bien passée auprès de Blizzard, l'éditeur du jeu de cartes. Ce dernier avait décidé de bannir le joueur hong kongais, Blitzchung, pour un an et d'annuler ses cashprizes reçus sur toute la saison en cours.

En effet, Blizzard avait déclaré que les joueurs ne devaient pas se servir de leur média pour véhiculer des messages politiques, alors que les manifestations contre l'immiscion du gouvernement chinois à Hong Kong battaient leur plein. L'éditeur avait fini par modifier cette décision en réduisant le bannissement à une saison et en rendant les cashprizes du joueur, après des jours de scandale incluant boycott en masse, riposte des employés de Blizzard et manifestations à la BlizzCon.

Plusieurs mois après cette affaire, Blitzchung a répondu à une interview de People Make Games et est revenu dessus. Il a commencé par déclarer ne pas avoir préparé son geste :

Ce jour [de compétition] était un week-end. Et nos manifestations majeures se déroulent en général pendant le week-end. Quand tant de personnes étaient sur place en train de manifester, j'étais assis à faire mes tournois. Je me suis senti mal et j'ai juste voulu faire quelque chose.

Il considère aussi que cette cause vaut plus que sa propre carrière, c'est pourquoi il ne regrette pas d'avoir fait sa déclaration sur le live de Blizzard. Il affirme aussi comprendre la sanction venant de l'éditeur. Pourtant, le stress engendré par les réactions de toutes parts l'a forcé à arrêter ses études pendant un semestre.

Quoiqu'il en soit, cette histoire est derrière lui : dans trois mois, il pourra reprendre la compétition sur Hearthstone, date de la fin de son bannissement. Il y participera sous les couleurs de la structure Tempo Storm qui l'a recruté en fin d'année.