Les questions sur les conséquences de PUBG Mobile sur les joueurs sont revenues sur le tapis récemment, depuis qu'un avocat indien a intenté une action en justice auprès de l'équivalent de la Cour Suprême à Haryana pour demander l'interdiction, une nouvelle fois, du jeu dans le pays.

Les motifs de sa demande sont qu'il rendrait addictif et qu'il inciterait à la violence, comparant ce jeu aux effets de la drogue, en écrivant :

Les enfants scolarisés qui perdent tout intérêt dans leurs études sont devenus addicts au jeu. Les parents de ces enfants ne savent pas quoi faire. S'ils insistent pour que leurs enfants cessent d'y jouer, ils deviennent agressifs et dépressifs.

L'autre motif est donc que le jeu "normaliserait la violence", ce qui aurait des dangers pour la santé mentale des joueurs réguliers. Avant de statuer, la Cour Suprême a renvoyé la demande au Ministère des Technologies de l'information indien, pour qu'il la conseille sur la décision à prendre. La décision du Ministère est encore en attente.

Ce n'est pas la première fois que la question est soulevée par le Gouvernement Indien. En effet, en mars 2019, le jeu a été banni dans des parties des Etats du Gujarat (Ouest) et Tamil Nadu (dans sa capitale, Chennai), ce qui correspondait à la période des examens. Durant cette période, les personnes découvertes en train de jouer à PUBG Mobile pouvaient être poursuivis en justice ; plusieurs ont été mis en garde à vue. Néanmoins, cette interdiction a été levée peu de temps après.

Le jeu a aussi suscité des polémiques ailleurs : en Chine, PUBG Mobile a été remplacé par une version spécifique au pays excluant toute violence, "Game for Peace". Même si le jeu reste un battle royale, personne n'y est tué dans ; les joueurs disparaissent simplement de la carte en faisant un mouvement de la main, signifiant qu'ils ont perdu. En plus de retirer toute trace de violence explicite sur PUBG Mobile, le gouvernement s'intéresse de près aux jeux vidéo en général : il souhaite instaurer un couvre-feu et un temps limité pour les mineurs, à hauteur de 1h30 de jeu par jour en semaine et 3 heures en week-end, ainsi qu'un couvre-feu de 22 heures à 8 heures du matin. Ces limitations ne sont pas encore entrées en vigueur.

La Cour Suprême de Haryana devrait rendre sa décision sous peu. Les polémiques autour du jeu mobile à grande popularité sont loin d'être oubliées, alors que l'addiction aux jeux vidéo a été récemment reconnue par l'OMS et est de plus en plus prise au sérieux par les gouvernements...

Pendant ce temps, l'alcool...