C'est avec son légendaire humour et sa bonne humeur britannique que le co-fondateur de Revolution Software nous a permis de découvrir la suite des aventures de Robert Foster, non sans au préalable avoir testé les connaissances de votre serviteur en matière de jeu d'aventure. Pour accéder au saint des saint, il faut donc bien montrer patte blanche.

I.C. Wiener

Beyond a Steel Sky nous propulse donc dix ans après les tragi-comiques événements du premier opus, non sans au passage en profiter pour faire passer la série dans la troisième dimension. Loin de renier ses origines, Cecil s'est une nouvelle fois adjoint les services de son collègue et ami Dave Gibbons, responsable de l'aspect visuel de cette suite qui espère bien faire venir à elle quelques nouveaux curieux. Après avoir proprement taclé dans un franc éclat de rire les jeux signé Telltale, Cecil nous présente donc le résultat provisoire qui s'avère déjà plaisant sur le plan graphique. Cernés par d'épais traits noirs qui nous évoquent forcément les cernes propres à ceux qui arpentent la Gamescom, nous découvrons preuves à l'appui que de plus amples détails apparaissent sur le visage de Foster alors que l'on approche progressivement la caméra de son visage un brin tiré.

Il faut dire qu'une récente mésaventure a conduit notre héros sur les traces d'une meute de loups menant directement à... Union City. Une décennie après la conclusion du premier épisode, Beyond a Steel Sky ramène donc le père Foster sur les lieux du crime. Mais avant de pouvoir à nouveau passer les portes de la bourgade futuriste, il va falloir montrer, ici aussi, patte blanche. Pas de chance pour notre héros : à l'instar d'un certain Philip J. Fry, il ne possède pas l'implant lui permettant de franchir tranquillement les portes. Qu'importe, au final, puisque les quelques protagonistes hauts en couleurs qui attendent comme lui de pouvoir rentrer seront un prétexte suffisant pour présenter en douceur la vision que Charles Cecil se fait de l'aventure en trois dimensions.

Mood persistant

Devant Union City, les refoulés s'activent, ou en profitent au contraire pour ostensiblement glander, comme ce chauffeur de camion qui voit son véhicule désormais plus réfrigéré attiré les mouches de toute la région. Après avoir taillé le bout de gras avec ledit conducteur résigné, Robert comprend qu'il lui faudra trouver de quoi faire repartir le moteur du convoi, et repère ainsi une batterie salvatrice dans le bec d'un piaf déambulant non loin de là. Et si vous vous attendez dès à présent à une solution des plus loufoques pour arracher le précieux sésame à Maître Corbeau, il faudra repasser : bien qu'il soit toujours possible de plumer le volatile en l'attirant dans un champ électromagnétique pour le voir disparaître dans un nuage de fumée, Charles Cecil semble en avoir soupé des jeux d'aventures aux résolutions capilotractées.

Pourtant, Beyond a Steel Sky n'est pas dénué d'humour, loin s'en faut : les quelques minutes de gameplay qui nous auront été commentées par le réalisateur font toujours mouche, et n'auront pas manqué de déclencher chez votre serviteur quelques francs éclats de rire. Le concept de Virtual Theater, hérité de Lure of the Temptress, et qui reste basé sur l'illusion de voir le monde autour de vous véritablement vaquer à ses occupations, que vous soyez là ou non, fait son grand retour, et profite cette fois d'un point de vue bien plus profond et détaillé pour dérouler gags imperceptibles et indices visuels subtils. Et parce que les fans du jeu de 1994 espèrent forcément retrouver quelques spécificités de l'original, le système de piratage est également de retour, bien que nous n'ayons pu le voir à l'oeuvre que lors d'une courte séquence durant laquelle il convenait d'inverser certains paramètres pour débloquer une barrière jusqu'alors bloquée.

Mais sans trop en dévoiler, la cohérence des mécaniques dans cet univers qui semble réfléchi de bout en bout s'annonce déjà savoureuse, puisque les résolutions d'énigmes seront toujours multiples selon Cecil, qui prenait un malin plaisir à nous détailler les nombreux signaux cachés ici et là, qui nous permettront avec un peu d'observation de venir à bout des puzzles comiques de cette nouvelle aventure. Après quelques dizaines de minutes passées aux côtés de Robert Foster et Charles Cecil, nous pouvons déjà légitimement penser que Beyond a Steel Sky s'annonce comme l'aventure en 3D la plus prometteuse de Revolution Software.


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