Alors vu de l'hexagone, cela n'a peut-être l'air de rien, mais dans le très libéral pays de l'Oncle Sam, l'affaire est toute autre.

Il faut dire que l'incendie couve depuis quelques mois, puisque le studio se trouvait déjà sous le feu des critiques en mars dernier, alors qu'il tentait par tous les moyens de recourir à l'arbitrage privé dans deux procès pour discrimination et harcèlement sexuel. La défense de Riot était aussi simple que discutable : les employées auraient renoncé à leur droit de poursuivre la compagnie en justice en étant recrutées. Voilà voilà.

Hier, une centaine d'employés du studio (sur environ 2.500) a ainsi décidé de se mettre en grève, un mouvement relayé sur Twitter :

Droit dans ses bottes, Riot maintient pour le moment sa position, comme l'explique à PC Gamer son porte-parole :

Dès que les litiges seront résolus, nous donnerons à tous les nouveaux employés de Riot le choix de se retirer de l'arbitrage obligatoire en ce qui concerne le harcèlement sexuel individuel et les plaintes pour agression sexuelle.

Concrètement, le studio propose donc aux seuls nouveaux arrivants de ne pas passer par la désavantageuse procédure de l'arbitrage privé, qui va plus souvent dans le sens de l'employeur, et permet surtout de ne pas porter l'affaire sur la place publique.

Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet, rappelons que Kotaku s'est fendu d'une longue enquête (en anglais) mettant en lumière la "culture du sexisme" en place chez le développeur de League of Legends...