Signée de la plume de Liz Schuler, cette lettre ouverte que vous pouvez retrouver en anglais et en intégralité sur Kotaku dépeint une nouvelle fois de sombres coulisses exigeant de nombreux sacrifices, qui ne semblent pas encore récompensés à leur juste valeur selon la trésorière de l'AFL-CIO, la Fédération américaine du travail-Congrès des organisations industrielles :

À travers le brouillard des nuits blanches qui laisse place au lever du jour, des piles de canettes Red Bull froissées et une pression incessante de la part de la direction, vous avez accompli l'impensable. Vous avez construit de nouveaux mondes, créé de nouveaux défis et inauguré une nouvelle ère de divertissement.

Il est donc temps pour les dirigeants de l'industrie de nous traiter avec une dignité et un respect durement mérités.

Derrière une industrie dont les ventes cumulées atteignent la jolie somme de $38 milliards se cachent encore des pratiques peu reluisantes, qui commencent à interroger les joueurs sur ce qui est de l'ordre du tolérable :

Nos dirigeants sonnent la cloche de Wall Street [...] Ils s'enrichissent. Ils profitent de leur notoriété. Ils sont couronnés en tant que visionnaires et admirés comme des pionniers.

De quoi profitons-nous ?

D'horaires scandaleux et de payes de misère. Du stress, des conditions de travail toxiques qui vous poussent à la limite de votre condition mentale et physique. Et de la peur de perdre votre travail de rêve si vous demandez plus.

Sans explicitement citer un certain Red Dead Redemption II et le studio Rockstar, Liz Schuler mentionne "un jeu ayant rapporté $725 millions à ses dirigeants en trois jours", et n'oublie pas non plus d'épingler nommément les têtes pensantes d'Electronic Arts et Activision Blizzard, ce dernier ayant comme vous le savez procédé à des centaines de licenciements non sans enregistrer "des résultats records".

La trésorière de l'AFL-CIO conclue donc sa lettre en appelant à une syndicalisation massive des employés du secteur, comparant le salariat vidéoludique aux serveurs de Chicago ou aux mineurs de Virginie Occidentale.

Que pensez-vous de cette lettre ouverte de Liz Schuler ? Êtes-vous sensibles aux conditions de travail du secteur ? Faites-nous part de votre avis forcément tranché dans les commentaires ci-dessous.