Le 3 décembre, un dernier amendement à la "Loi sur le développement de l'économie du jeu vidéo" prévoyant une sanction pénale pour les joueurs ayant pratiqué le "boosting" a été voté, selon le média ThisIsGame. Initialement préparée depuis le mois de juin, la loi devrait prendre effet dans six mois, après avoir passé des dernières vérifications par plusieurs comités de l'Assemblée Nationale sud-coréenne. Après cela, les joueurs qui pratiqueront le boosting seront passibles de deux ans d'emprisonnement et de 20 millions de wons d'amende (plus de 15 000€).

Le boosting est une pratique qui consiste à être payé pour prendre le contrôle du compte du client et de le faire monter de rang à sa place. Sur la scène compétitive des jeux en ligne comme League of Legends, CS:GO ou encore Overwatch, un rang élevé sur le classement du jeu offre des opportunités, comme le fait de participer à des tournois ou de candidater pour rejoindre des équipes compétitives. En conclusion, cela permet de s'acheter une crédibilité sur le jeu en question.

C'est un fléau qui touche tous les pays, dont la Corée du Sud, qui est le vivier de talents le plus important sur beaucoup de scènes. Le boosting est surtout pratiqué par des anciens joueurs professionnels qui cherchent à faire du profit. Il y a même des sociétés et des plateformes qui se sont spécialisées dans ce business lucratif. Chaque année, des joueurs professionnels sud-coréens sont sanctionnés pour boosting, ce qui remet en question leur carrière.

Les éditeurs sont d'une sévérité croissante pour tenter d'enrayer cette pratique, mais c'est la première fois qu'un gouvernement se prononce sur le sujet. Si l'amendement reste tel quel après les dernières procédures, jusqu'au 30 décembre, le boosting deviendra officiellement un délit.