War, dans le premier, Death, dans le second, il aurait été logique d'imaginer qu'un gros bonhomme aux allures de mascotte de groupe de metal baptisé Famine ou Conquest soit le protagoniste de ce Darksiders III. Mais dans l'univers du jeu développé par Gunfire Games, l'un des Quatre Cavaliers de l'Apocalypse est une cavalière, en l'occurrence Fury, soeur de War et de Death.

Ap' Cavs : Fury Road

En proposant ce nouveau personnage, c'est également une manière de jouer légèrement différente de ses prédécesseurs qu'introduit Darksiders III. Si Fury possède des dagues pour se battre au corps à corps et un marteau géant quand elle abandonne sa formidable chevelure de feu pour une coiffure ectoplasmique violette, son arme principale est une épée-fouet qui de fait impose une distance face aux adversaires, bien coriaces dans cette version preview. Heureusement, nouveauté qui n'en est pas une dans le beat'em up récent mais bien dans la série Darksiders, Fury bénéficiera d'un petits laps dedans ralenti pour placer un contre efficace après une esquive. Ça ne procure pas des sensations très athlétiques mais c'est toujours ça de pris, les bestioles en groupe étant difficilement gérables, et ce malgré le style de combat choisi, identifiable comme dit plus haut aux cheveux et à l'aura de Fury. Les deux formes proposent également des attaques spéciales différentes.

Terrassez la Paresse

Dans Darksiders III, Fury s'est vu confiée la mission de se débarrasser des Sept Péchés Capitaux, en flagellant les autres plutôt qu'elle-même. Comme la Paresse, rencontrée au bout de notre exploration des souterrains du métro (de New York ?) sous la forme d'un énorme et immonde insecte porté par une armée de crabes belliqueux. Oui, Darksiders III possède toujours cette esthétique outrancière dans le pur style Joe Mad mais sa plastique est au niveau, surtout dans le grand soin porté à son héroïne et sur PC bien équipé. Mais cette section du jeu, fermée, aux décors uniformes, n'était peut-être pas idéale pour une première découverte manette en mains.En effet, le succès de Darksiders s'est fait sur l'emprunt des qualités d'autres jeux, et si l'amalgame fonctionnait il y a quelques années, la formule semble un peu passée, en tout cas dans cette courte phase de jeu censée présenter un bon aspect du titre.

Car la portion proposée l'était sans contexte, sans possibilité donnée de découvrir quelque chose de plus profond que ce que l'on connaissait déjà. Les environnements assez vides et génériques n'étaient pas vraiment le terrain de jeu rêvé pour mettre à profit les capacités de la Nephilim et on demande à en voir plus car les bases d'un beat'em up honnête, solide, semblent toujours présentes.

ON L'ATTEND... AVEC UN PETIT DOUTE !
Pas encore de déception donc à ce stade bien trop réduit de la découverte mais qui n'a pas réservée de surprise digne d'enthousiasme alors que le titre s'annonce plus resserré que son prédécesseur, avec des airs de donjon géant plutôt que de simili monde ouvert. Ceci dit, Darksiders a eu le droit il y a deux ans à un portage sur PS4, Xbox One, Darksiders II est également disponible sur ces plateformes, Wii U et PC, l'occasion de les redécouvrir avant la sortie de Darksiders III le 27 novembre qui semble s'inscrire dans la continuité de la série, en y ajoutant, on l'espère, fraîcheur et profondeur.