Green Hell est un jeu de survie à la première personne se déroulant dans ce que l'on appelle couramment L'Enfer vert, soit la jungle Amazonienne. Lieu trop peu exploité dans le jeu vidéo, le studio polonais Creepy Jar a visiblement fort bien étudié la question pour en offrir une virtualisation "réaliste". Il en ressort certains éléments s'inspirant de films tel que Cannibal Holocaust ou encore Green Inferno datant de 2013 (lui-même remake du film italien de Ruggero Deodato datant de 1980) pour l'ambiance. Le jeu n'est toutefois pas centré totalement sur l'horreur pure, puisque très rapidement on se rend compte que ce sont les notions de survie qui sont au coeur du jeu (première différence notable avec The Forest).

Seul au milieu de l'Enfer Vert

Le jeu est actuellement en accès anticipé et il est possible d'y jouer le tout premier segment de l'Histoire, ainsi qu'une bonne partie du mode survie classique même si celui-ci est encore loin d'être finalisé. Et contrairement à d'autres jeux du genre, le tout est scénarisé de telle manière que l'on a l'impression d'avoir un véritable impact sur le déroulement. Mais d'abord revenons sur le scénario : nous incarnons un écrivain et anthropologue venu en Amazonie avec sa femme pour étudier une nouvelle tribu native n'ayant jamais eu aucun contact avec une quelconque civilisation extérieure pendant plusieurs siècles. Dans ce contexte, votre femme aventurière de nature décide de partir prendre le pouls à l'extérieur. Mais très vite les choses ne se déroulent pas comme prévu. C'est d'ailleurs ici que se termine la démo de cet accès anticipé. Une partie des faits s'inspire d'un événement d'avril 2018 lorsqu'un petit avion a survolé une tribu complètement isolée au sein de la forêt amazonienne, dans l'Etat de Acre, au Brésil, près de la frontière avec le Pérou.

Premier contact

Notre premier contact avec le jeu passe évidemment par un panorama amazonien, et le jeu sans être une claque à le mérite de présenter une vraie forêt pluviale vivante, avec une faune et une flore très immersive. Le jeu fourmille de détails et on saluera la beauté des textures au sol notamment, qui donnent une vraie sensation d'humidité constante avec un travail de haute volée sur les effets de boue et de flaque d'eau. L'Enfer Vert tel qu'il fut décrit par les premiers conquistadors. Un plaisir qu'il est difficile de bouder tant cet endroit isolé du monde possède un coté autant magique qu'effrayant.

Le moindre problème devient dramatique

L'occasion de nous proposer moult mécaniques de survie. Tout d'abord sachez que la plupart des blessures en jeu provoquent des plaies localisées sur votre corps et que tout un système (examen corporel) permet de faire pivoter ses bras et ses jambes pour chercher où elles sont afin de pouvoir les guérir. Un vrai plaisir. Ensuite, pour appliquer un bandage il ne s'agit pas uniquement de crafter un objet et de l'appliquer bêtement. Non, il faut trouver dans la nature une plante médicinale, l'appliquer sur une feuille de palmier et ensuite la poser sur la blessure.

Idem pour un feu, il faut d'abord créer un outil allume-feu, trouver des branchages secs et user de vos mains tel un homme préhistorique pour pouvoir faire naître la sainte flamme parfois salvatrice. Outre la faune composée de phacochères, de jaguars, de serpents et d'autres petites joyeusetés dont on vous laisse la surprise, vous allez très vite vous rendre compte que vous n'êtes pas seul. Car les autochtones sont loin d'être commodes et ils ont un bel appétit. Le jeu semble tellement vaste dans ses possibilités futures et dans le nombre de ses mécaniques de survie "méta" qu'il serait difficile d'en faire le tour dans cette simple préview. Rien que le système de craft dépasse amplement ce que peut faire une bonne partie de la concurrence.

Car si l'histoire fait aussi office de tutoriel, il faudra également apprendre en usant sa logique pour trouver certains crafts. Du plaisir de recherche en perspective.

ON L'ATTEND... AVEC GRANDE IMPATIENCE !
Green Hell est, malgré sa forme d'accès anticipé une véritable pépite en devenir du jeu de survie. L'ambiance y est exceptionnellement bien travaillée, aussi bien dans l'atmosphère sonore que pour son aspect visuel. Mieux, les mécaniques disponibles en l'état permettent d'avoir un bel aperçu de la profondeur et de la richesse futures. Parcourir les sous-bois de cette immense forêt pluviale est un plaisir de chaque instant. La bonne nouvelle c'est que le jeu ne restera que 3 mois en accès anticipé, on peut donc déjà planifier une sortie pour novembre prochain si tout se passe comme prévu !