Thomas Bach a montré la voie : si le président du CIO est favorable à un rapprochement entre le Mouvement Olympique et l'eSport - sans pour autant parler d'intégration aux JO sous forme de discipline, ce qui n'est pas du tout la tendance, comme nous l'a rappelé le président de l'association France eSports Stefan Euthine - il ne souhaite pas voir ce dernier être porté par des jeux violents, comme c'est le cas au plus haut niveau, avec notamment Call of Duty.

"Les Jeux Asiatiques sont la première étape. Nous nous efforçons de respecter les normes établies par le CIO" a déclaré à l'agence Reuters le PDG d'Alisports (Alibaba Group, Aliexpress), Zhang Dazhong, qui a soutenu avec le Comité International Olympique une présence esportive lors des récents Jeux Asiatiques, qui se sont achevés dimanche dernier.

Pro Evolution Soccer en fer de lance en 2022 ?

Six jeux étaient en compétition : PES 2018, Clash Royale, Hearthstone, StarCraft II, League of Legends et Arena of Valor. Ce sont les deux derniers que visent Zhang Dazhong :

Le gouvernement chinois est conscient que le contenu est trop violent et malsain pour les jeunes. Mais le gouvernement continue à être un fervent supporter de l'eSport. À l'heure actuelle, il n'y a pas de réglementation sérieuse concernant les jeux électroniques et leur contenu. Nous prévoyons que cela changera à l'avenir et qu'il y aura une ligne claire sur le contenu des jeux esport et sur le contenu des jeux vidéo.

Ainsi, cité comme exemple par ce même Dazhong, Arena of Valor (Honor of Kings dans sa version chinoise) et ses plus de 200 millions de joueurs sur le sol chinois, pourrait probablement ne pas figurer au casting des jeux en compétition en 2022, quand l'eSport aux Jeux Asiatiques sera une discipline médaillable. La priorité pour Dazhong ?

"L'eSport doit être axé sur le sport et non sur le divertissement, et sur l'honneur de représenter son pays", a-t-il martelé auprès de Reuters.

En clair, voir les prochains titres esportifs potentiellement intégrables à une compétition type JO centrés sur le sport et sa virtualisation. De quoi apporter une solide quantité d'eau au moulin de licences comme PES, promu par Alisports durant ces Jeux Asiatiques et qui pourrait donc servir de fer de lance, à en croire ce même Zhang Dazhong, à l'édition 2022.

Réponse dans quatre ans donc.