Nous avons en effet eu l'occasion de nous lancer dans la phase d'accès anticipé qui a lieu en ce moment pour Darwin Project. La hype Battle Royale étant à son comble, il était bien temps de voir de quoi il retourne pour l'un des OVNI de l'E3 2017. En fait, si la présentation du jeu l'année dernière semblait étrange c'était pour une raison toute simple : elle était affreusement mal expliquée et totalement hors contexte. En nous montrant tout simplement deux phases de gameplay distinctes sans réelle mise en abyme, la donne est tout autre.

Hunger Games à -40 degrés

Pour faire simple Darwin Project est une sorte de parodie d'Hunger Games, qui a lieu dans le grand nord et où 10 personnes doivent s'affronter jusqu'à ce que mort s'ensuive. Forcément le froid va aussi rentrer en ligne de compte et ça risque de bien compliquer vos chances de survie. Si la première partie est une véritable fête à neuneu géante dans laquelle on ne sait pas vraiment quoi faire, on finit par vite comprendre les bases.

Tout repose sur un simple mais efficace système de craft. Il faut se construire rapidement un manteau de fourrure pour lutter contre le froid et pour cela rien de mieux que du cuir de fauteuil et de la peau de gibier avec un peu de bois. Ça tombe bien, puisque ce sont les 3 ressources primaires à posséder le plus rapidement possible dès notre arrivée dans le monde. Ensuite au choix on se crafte une meilleure hache ou un meilleur arc pour survivre au mieux à nos premières rencontres. Au fil de vos pérégrinations dans ce froid glacial vous finirez par trouver le nec plus ultra du loot : les Electroniques qui permettent d'acquérir des capacités spéciales (module d'invisibilité, etc). C'est un peu l'équivalent de la caisse de largage dans PUBG. Des zones qui vont appâter le tout venant et qui vont donner lieu à d'épiques combats. Ou pas.

Du combat sans saveur ?

Car très vite on se rend compte que le combat repose uniquement sur la frénésie et non réellement sur le skill pur. Inutile de penser à effectuer un beau headshot mortel à votre adversaire. Tout fonctionne sur un système de points. Un coté arcade qui risque d'en décevoir plus d'un (nous les premiers) mais qui en comblera d'autres aussi. Il fallait faire des choix et le studio Scavengers a préféré miser sur l'arcade. Le jeu fait aussi le pari des mécaniques fort sympathiques comme le principe de la proie/prédateur. En effet la plupart de vos actions donnent des indices aux autres joueurs et ils pourront alors pister vos pas dans la neige et vous traquer comme si vous étiez une bête blessée.

La meilleure idée du jeu : Le rôle du Réalisateur

Evidemment comme dans tout Battle Royale qui se respecte, une zone se rétrécit au fur et à mesure pour rendre l'action plus nerveuse et stressante, et pour forcer à la rencontre. La fameuse zone de bombardement de PUBG peut ici être remplacée par une purification par l'atome. Entendez par là, la destruction... par une bombe atomique. Et c'est là qu'entre en ligne de compte l'un des éléments les plus fun et intelligent du titre : le réalisateur (Show Director en anglais dans le texte).

En effet, le dixième joueur joue tout simplement le rôle du producteur du show via un drone qu'il peut contrôler à sa guise. Il peut alors braquer sa lumière sur une personne en particulier, s'adresser à lui, lui donner des conseils ou au contraire forcer la rencontrer mortelle. Un peu comme dans une télé réalité.

Il est en fait directement possible de venir en aide à un joueur dans le besoin pour le réchauffer par exemple ou pour lui offrir un Electronique. Ce qui peut donner lieu à des situations parfois rocambolesque et tout à fait inégale. Si le réal' vous prend en grippe pour X raison, il pourra vous rendre la vie infernale. Comme indiquer votre position aux autres, vitrifier la zone, fermer la zone ou enlever la gravité. Bref, il vaut mieux être le plus agréable possible avec lui au micro et l'avoir dans sa poche. Vous verrez d'ailleurs que dans le rôle de réalisateur, certaines personnes sont prêtes à vous supplier pour avoir vos faveurs. Navrant. Le réalisateur peut ruiner l'équilibre et c'est ce qui fait le charme et le problème du jeu. Encore en accès anticipé, le jeu aura encore tout le temps pour s'améliorer de ce coté-ci.

ON L'ATTEND... AVEC ATTENTION !
Soyons clairs, Darwin Project ne révolutionne pas le genre et risque d'avoir bien du mal à trouver sa place entre les deux mastodontes PUBG et Fortnite. D'autant que son système de combat est trop peu profond pour rendre les affrontements inoubliables. Toutefois, le jeu regorge de bonnes idées et la meilleure d'entre elles est bien évidemment le système de réalisateur. Ce rôle de Dieu qui permet de changer le déroulement d'une partie est tout simplement jouissif. Mais est-ce suffisant pour attirer les foules ? Seul l'avenir nous le dira et il faut croiser les doigts pour que les développeurs prennent en compte les différentes remarques de la communauté.