Trois premiers matches, autant de succès, deux pour les franchises de Los Angeles, une pour la formation sud-coréenne de Séoul, une grosse hype sur Twitter, déjà pas mal de viewers sur Twitch : la nuit dernière, l'Overwatch League a connu son coup d'envoi.

Une première particulièrement attendue par tout le microcosme de l'eSport, car cette compétition organisée par Blizzard sur son propre FPS est des plus ambitieuses : son système détonne dans le paysage de la discipline puisqu'il ne repose pas sur le modèle classique mais reprend celui des sports US (NBA, NFL, NHL).

12 équipes, 3 continents, 2 divisions

Les douze équipes (Boston Uprising, Dallas Fuel, Florida Mayhem, Houston Outlaws, London Spitfire, Los Angeles Gladiators, Los Angeles Valiant, New York Excelsior, Philadelphia Fusion, San Francisco Shock, Seoul Dynasty et Shanghai Dragons) qui composent la Overwatch League sont franchisées : elles sont toutes associées à une ville et sont la propriété d'un groupe ou d'un riche mécène. Là encore, l'identité de ces derniers fait le charme de cette OWL et la rapproche sensiblement du sport traditionnel puisque, outre des structures déjà existantes (Cloud 9, Misfits, OpTic Gaming), on retrouve des propriétaires d'équipes sportives, comme la famille Kroenke, détenteur du club anglais d'Arsenal, ou de...franchises NHL, comme Comcast Spectacor (Philadelphia Flyers, NHL) ou le groupe Kraft (New England Patriots, NFL).

Sur les douze équipes de cette première saison d'OWL, 9 sont issues du continent nord-américain, contre une équipe sud-coréenne donc, une autre chinoise et une européenne (London Spitfire, en lice hier soir). Ces douze équipes sont réparties en deux divisions, Atlantique (Boston Uprising, Florida Mayhem, Houston Outlaws, London Spitfire, New York Excelsior, Philadelphia Fusion) et Pacifique (Dallas Fuel, Seoul Dynasty, Shanghai Dragons, Los Angeles Valiant, Los Angeles Gladiators, San Francisco Shock).

Trois "irréductibles" Français en lice

La saison régulière se déroule en quatre phases, d'une durée de cinq semaines chacune. A raison de quatre journées par semaine (mercredi, jeudi, vendredi et samedi), elle s'achèvera le 17 juin, avant courant juillet, de laisser place aux playoffs puis à la phase finale de la compétition, qui attribuera le titre de champion du monde d'Overwatch (le calendrier complet, c'est par ici). Se qualifient pour les playoffs les premiers de chaque division et les quatre meilleures équipes, toutes divisions confondues.

Parmi les équipes engagées, si on retrouve une majorité de joueurs sud-Coréens (45) et une belle délégation américaine (17 joueurs), il y a également des Français, eh oui. Deux d'entre eux sont issus de l'ancienne équipe Rogue, qui avait défendu les couleurs tricolores à Anaheim lors de l'Overwatch World Cup et fini au pied du podium de l'épreuve, remportée par la... Corée du Sud : Terrence "SoOn" Tarlier et Benjamin "uNKOE" Chevasson, qui évoluent chez les Los Angeles Valiant. Le dernier Frenchie à disputer l'OWL est Gaël "Poko" Gouzerch et jouera pour Philadelphia Fusion.

Twitch a acquis l'exclusivité de l'Overwatch League pour 90 millions de dollars.

Alors que l'eSport tend à investir le marché de la télévision, ce ne sera pas le cas de l'Overwatch League. En tout cas, pas dans l'immédiat. D'abord parce que ce n'était pas la volonté première de Blizzard de voir son beau bébé être diffusé sur le petit écran. Le géant américain, conscient que cette première saison constitue un test à tous les niveaux - et notamment dans l'arrivée d'éventuelles nouvelles franchises - a voulu assurer ses arrières avec un produit qu'il qualifie lui -même de digital, en se rabattant sur le principal circuit de diffusion de l'eSport : Internet. C'est sur ce support et pas un autre que vous pourrez suivre les matches de l'Overwatch League, enfin plus précisément pour Twitch, qui a acquis l'exclusivité des deux premières saisons de compétition, avec des canaux en anglais, coréen et français... pour la somme astronomique de 90 millions d'euros, chiffre cité par le média Sports Business Daily.

Des bonus dans le jeu pour soutenir les joueurs

Reste désormais à voir, observer et donc juger le succès ou non de cette Overwatch League. La hype autour de son lancement était bien présente mercredi soir et pour pouvoir surfer sur celle-ci, Blizzard a sorti une application mobile officielle pour ne rien manquer de l'actualité de la compétition. Infos, analyses de matches, diffusion de rencontres en direct, interviews, tout y est, autant pour satisfaire le curieux que pour contenter la communauté d'Overwatch. Justement, celle-ci aura droit à un petit cadeau bonus.

Elle pourra manifester son soutien à telle ou telle équipe en achetant leurs maillots, qui serviront ensuite de modèles dans le jeu. Si les joueurs pourront s'offrir une tenue gratuite, il leur faudra passer par la case porte-monnaie pour gonfler leur garde-robe. Et ainsi donner un petit coup de pouce à leurs équipes favorites, puisque 50 % des recettes de ces ventes seront réparties entre les douze équipes de la Ligue.