À lire aussi : Red Dead Redemption 2 : Ubisoft soulagé par son retard


Ubisoft vient de communiquer ses résultats pour la première moitié de l'année fiscale 2018 (période d'avril à septembre 2017). Dans ces résultats se trouvent des informations sur l'argent généré par les produits numériques d'Ubisoft. Il est donc possible d'apprendre qu'au cours de ces six mois, le dématérialisé a rapporté 343 millions d'euros à Ubisoft. Ce qui représente une hausse de 69% par rapport la même période l'année dernière. Comme partout ailleurs, le dématérialisé progresse.

Mais plus intéressant encore, le document révèle également le "digital split," autrement dit la part de cette somme réalisée par les ventes de jeux dématérialisés et la part réalisée par "l'investissement récurrent du joueur." Derrière cette expression se cache les achats de DLC, extensions, Loot Boxes, etc. Et pour la première fois, ces achats de contenus additionnels ont rapporté plus d'argent que les ventes de jeux dématérialisés :

  • Investissement Récurrent du Joueur : 175 millions d'euros (+ 83% par rapport à H1 FY17)
  • Distribution numérique : 168 millions d'euros (+57% par rapport à H1 FY17)

Comme ces chiffres n'incluent pas les ventes de jeux physiques, ces dernières combinées aux ventes de jeux dématérialisés dépassent encore la somme d'argent engrangée par les "investissements récurrents" des joueurs. La croissance des sommes générées par les contenus additionnels mérite cependant d'être soulignée.

Les gens qui s'insurgent face à la recrudescence des DLC, microtransactions, Season Pass et autres Loot Boxes, ou encore du développement du "jeu comme service" dans les jeux vont devoir se faire une raison. De telles statistiques semblent donner raison aux éditeurs. Avec des coûts de développement des gros titres de plus en plus élevés, ces éléments vendus in-game représentent une source de revenus de plus en plus conséquente. Et comme le public semble réceptif à cette pratique, les éditeurs ne vont certainement pas s'en priver. Pour le meilleur et pour le pire.