Depuis son annonce il y a un tout petit plus d'un an, la hype est bien montée autour d'Absolver. Le tout grâce à un univers original et l'idée de mélanger le gameplay de deux genres assez opposés : La baston et le jeu de rôle ! Le premier jeu de SloClap, composé de quelques anciens d'Ubisoft, est donc un pari assez ambitieux. Suffisamment pour que l'on puisse mettre en doute le bien fondé d'un tel projet. Et c'est au travers de cette première approche manette en main que je vous livre mes premières impressions toutes chaudes comme le sable des plages en ce bel été 2017.

C-C-C-COMBO !

Absolver vous place donc dans la peau d'un prospect, un survivant d'une apocalypse magique dont à été victime le monde tel que nous le connaissons. Après un court passage sur l'éditeur de perso, on se lance dans l'aventure, et la première chose qui surprend, c'est bien évidemment le gameplay, très proche de ce qu'on pourrait trouver dans un jeu de baston, alors qu'on est bel et bien sur un action RPG ! Outre un bouton de garde et un autre d'esquive, on va trouver deux boutons d'attaque et une jauge d'endurance (bonjour Dark Souls), mais ce qui fera la grande particularité du titre, c'est que nous allons nous-mêmes pouvoir choisir les coups portés lors de nos combos !

Le système rappelle celui d'un autre jeu issu d'un studio français, Remember Me, mais se montre bien plus évolué : quatre stances différentes sont disponibles (bonjour Nioh), en fonction de l'angle selon lequel on fait face à l'adversaire, et on va pouvoir choisir ses coups en fonction de leur puissance, du temps qu'ils mettent à sortir, de l'endroit où ils vont taper mais aussi de leur influence sur un éventuel changement de stance. Et il faudra bien sûr bien travailler ses combos et les connaître sur les bouts des doigts, afin de respecter un timing précis qui permettra de taper plus fort sur les coups suivant (encore une fois, on retrouve un système similaire dans Nioh). S'il m'est difficile de juger la pertinence de ce système en y ayant joué que deux heures, le tout se montrera indéniablement complexe et devrait demander pas mal de travail préparatoire pour en tirer toute la quintessence.

Quelques techniques

Et si le système d'attaque se montre attrayant, la défense ne sera pas en reste. En plus de l'esquive et de la garde, assez classique, chacune des quatre classes disponibles aura à sa disposition un mouvement spécifique : l'absorbeur bénéficiera d'un mouvement ressemblant au focus de Street Fighter IV, permettant d'encaisser un peu de dégâts sans subir d'étourdissement, pour mieux contre-attaquer. Le boxeur aura une esquive plus puissante, le spécialiste de la parade pourra esquiver les coups venants de la gauche ou de la droite en observant bien les patterns adverses, et un style "mec bourré"viendra compléter le tableau ! La jouabilité en combat a donc tout pour être passionnante, que ce soit contre l'ordinateur ou en PvP, ou le mind-game et une bonne connaissance de la globalité du jeu tiendront une place prépondérante dans des affrontements en trois rounds gagnants. De ce que j'ai pu en voir pour l'instant, le tout se montre un peu brouillon contre d'autres joueurs, qui comme moi, n'avaient pas eu le temps de bien se plonger dans les méandres de l'éditeur de combo.

The Ashen One ?

Et c'est dans une contrée semi-ouverte que vous allez pouvoir mettre en exergue vos talents de pugiliste, le level design et le déroulement du jeu empruntant beaucoup à un Dark Souls : il faudra en effet trouver son chemin, en se débrouillant tout seul, sans système de quêtes référencées , et en faisant face à des hordes d'ennemis aux redoutables combos. Ce n'est qu'une fois arrivé à un hub central, faisant office de "Nexus", que le joueur pourra profiter d'un peu de repos ou accéder aux modes PvP en ligne, dans lesquels il sera possible de s'affronter en 3 contre 3, voire dans des tournois si jamais la sauce prend avec la future communauté du jeu.

Pour ce qui est de la coop, les zones pourront accueillir six joueurs en même temps, et il sera alors possible de coopérer, mais aussi de s'entre-tuer... La mort sera par contre beaucoup moins punitive que dans un Dark Souls.Vous ne perdrez que l'avancement de l'apprentissage des nouveaux coups combos, dont vous faites l'acquisition en vous battant contre quelqu'un qui utilise une de ces attaques... Au rayon des réjouissances, si la petite dizaine de boss que devrait contenir le jeu devrait vous tenir occupé une dizaine d'heures, il sera alors possible de recommencer le jeu en new game plus, avec des ennemis plus forts et aux patterns d'attaque de plus en plus complexes...

Et l'aventure ?

L'aspect aventure devrait donc se montrer assez passionnant, avec une avancée que l'on imagine lente et prudente afin de faire face à tous les dangers. Le jeu devrait donc bénéficier de bases de gameplay et d'exploration assez solides, mais ce n'est pas tout : La direction artistique s'annonce elle aussi comme étant de qualité. Les artistes du studio nous ont donc pondu un univers post-apocalyptique faisant furieusement penser à un certain Zeno Clash, l'aspect baston à mains nues n'y étant pas étranger...

Et si la technique ne sera quant à elle pas à la hauteur des cadors de 2017 que sont des jeux tel qu'Horizon Zero Dawn, nul doute que l'aspect visuel si particulier d'Absolver saura en séduire plus d'un...

ON L' ATTEND... DE PIED FERME !
Absolver est le premier titre de SloClap, un jeune studio parisien fondé par des anciens d'Ubisoft. Il propose un mélange alléchant entre jeu de combat, et Action RPG à la Dark Souls. En effet, les affrontements à mains nues bénéficient d'un système de combo à customiser soi-même, et à connaître sur le bout des doigts pour en tirer tout le potentiel, et la défense n'est pas en reste avec des mécaniques empruntées aux meilleurs jeux de baston. S'il est encore un peu tôt pour juger la pertinence et l'efficacité de ce gameplay, il m'a néanmoins bien tapé dans l'oeil lors de ce premier contact. L'exploration de l'univers post apocalyptique d'Absolver m'a aussi assez charmé avec pas mal de mécaniques empruntées à une série chère à mon coeur : Dark Souls. Et si les graphismes devraient se montrer plutôt datés, la direction artistique devrait quant à elle se montrer assez séduisante pour faire oublier cet aspect. Voilà donc un jeu sur lequel on à bien envie de poser nos grosses mimines pour des pugilats mémorables !