Le Camp Nou. Le Signal Iduna Park. Le Stade de France. Cette année, Konami n'a pas lésiné sur les moyens pour faire la promo de son nouveau joujou, PES 2018, dans les bacs le 14 septembre prochain.

Et cette campagne de pub XXL, dans quelques-uns des stades sous licence dans le jeu certes, mais surtout dans quelques-uns des stades les plus prestigieux au monde, est déjà un indicateur de l'optimisme qui règne chez l'éditeur japonais. Konami est très content de son PES 2018 et n'hésite pas à le montrer, affrontant déjà, les yeux dans les yeux EA Sports et son rival de toujours, FIFA, avec une com' - enfin diront les puristes du jeu - un peu plus agressive et une date de sortie plus avancée que son concurrent (FIFA 18 ne sortira que le 29 septembre).

Si les retours de la communauté sont bons - le double champion du monde français Walid Tebane est notamment sous le charme, de même que notre bonne vieille connaissance Dr Choco - et que Julo à l'E3, puis Plume dans les locaux de Konami sont eux dithyrambiques, les plus enthousiastes sont encore les membres de Konami eux-mêmes. Et surtout l'un d'entre eux, son chef produit à l'échelle mondiale, Adam Bhatti. Ce dernier, jamais sans sa casquette vissée sur le crâne, s'est entretenu quelques minutes avec nous dans une des loges du Stade de France. Et au moment d'évoquer le futur et sempiternel duel attendu avec FIFA, sa réponse a été sans équivoque.

"Nous pouvons continuer à innover, à prendre des risques"

"La raison principale pour laquelle nous allons être meilleurs, c'est parce que PES 2018 est le début de quelque chose de spécial. Je le crois honnêtement, martèle-t-il. PES 2015, 2016 et 2017 représentent une certaine continuité. Quand vous jouez à PES 2018, vous avez la sensation de jouer à quelque chose de différent."

La raison pour laquelle je pense que nous allons être meilleurs, c'est parce que nous pouvons continuer à innover, nous pouvons continuer à prendre des risques, nous pouvons continuer à faire des choses qui correspondent à ce que les fans de football attendent, à nous rapprocher d'une simulation où vous allez passer du temps et apprendre des choses.

Le début de quelque chose de spécial ? On a déjà eu le sentiment d'avoir entendu cela à maintes et maintes reprises de la part de Konami ces dernières années, notamment concernant PES 2015 et l'arrivée du moteur de jeu emprunté à la série des Metal Gear Solid, le Fox Engine. Alors pourquoi un jeu plutôt abouti maintenant et pas avant ?

"Les choses demandent du temps", nous a répondu Adam Bhatti.

Je vais vous donner un exemple : le moteur du jeu que l'équipe de développement a complètement changé.

"C'est quelque chose qu'ils ont entièrement refondu, repensé en partant de la base. Autrement dit, les mouvements les plus basiques d'un joueur ont été totalement changés. Faire ce genre de choses demande énormément de temps et pour que le résultat soit parfait aux yeux des équipes de développement, cela demande aussi beaucoup de temps."

"Parfois en football, vous tombez sur l'équipe parfaite, la période parfaite"

"Ce n'est pas seulement le fait et le but de vouloir innover. C'est juste l'addition de plusieurs choses, de toutes les meilleures idées que l'on a eu sur la qualité graphique, l'animation des joueurs, les modes de jeux comme le 3 vs 3, la continuité à avoir sur la scène eSportive, le retour du mode Match Aléatoire..."

"Toutes ces choses se sont parfaitement assemblées pour obtenir ce jeu. Parfois, en football, vous avez la chance de tomber sur un moment parfait, de vivre une période parfaite. Parfois, aussi, on tombe sur l'équipe parfaite, parce qu'elle a un ou plusieurs des meilleurs joueurs du moment. Selon moi, PES 2018 est juste l'évolution naturelle de l'association de tous ces éléments."

Une association suffisamment ravissante cette fois pour s'offrir un vrai "clasico" sur le terrain avec FIFA, avec l'espoir de le remporter ? Apparemment, chez Konami, on pense dur comme fer que oui.

La chose la plus importante pour nous je pense, c'est d'avoir pu revenir à ce que nous croyons être l'essence de ce jeu.

C'est un tout nouveau départ, un nouveau cycle pour PES, poursuit Bhatti.

"Nous pensons vraiment que ce que nous faisons actuellement peut amorcer une nouvelle ère pour le jeu. Vous savez, les gens auront toujours ce débat : qui est le meilleur ? Qui a les meilleurs modes de jeu ? Qui a les meilleures licences ? Nous, nous continuons à suivre la même voie. J'espère que la qualité de notre jeu parlera aux gens et qu'ils vont commencer à comprendre que PES 2018 est meilleur."

La beta-test online, prévue le 20 juillet, sera un premier juge de paix et permettra ou non de conforter Adam Bhatti et Konami dans leur optimisme. En tout cas, le "clasico" est... lancé !