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Jusqu'au bout, il aura regardé la finale. Sans en perdre une seule miette. Comme s'il avait voulu profiter à fond, jusqu'aux larmes de Guilherme Fonseca, de ce titre de champion du monde qu'il allait inévitablement finir par devoir céder. Double champion du monde en titre, Walid "Usmakabyle" Tebane n'a pas pu défendre son titre une année de plus. La faute à sa non qualification pour ce grand final (le règlement ne qualifiait pas d'office le champion sortant) et à un bannissement durant la saison pour entorse à ce règlement.

"TioMiit" tombe sur un os, "Neo_Lotfi" encore trop tendre

Mais il était venu soutenir les deux Français engagés dans la compétition, son coéquipier au sein de la structure Neo eSports Lotfi "Neo_Lotfi" Derradji et le champion de France 2014 Jeremy "TioMiit_PW" Bruniaux, joueur de la PES World. Et voir de ses propres yeux si la prédiction qu'il avait glissé aux oreilles du père de Guilherme Fonseca, sa victime l'année dernière sur la Piazza del Duomo à Milan, allait se réaliser. A savoir si le jeune Brésilien, à l'époque âgé de 16 ans, finirait bien un jour par remporter le titre mondial.

Pour ce qui concerne nos deux chances françaises, qui ont eu droit en plus de Walid à un fan club de gala avec le champion du monde 2010 - et président de la PES World - Christopher Maduro Morais comme coach et Julien "Zebre" Zemmouri, champion de France 2009 comme fervent supporter, les choses, pourtant prometteuses avec une phase de poules conclue pour les deux à la première place, se sont gâtées dès les quarts de finale. Novice à ce niveau et privé par le règlement du coaching de Walid, Lotfi a été balayé par "Ettorito" (9-1, 3-2). Dans le même temps, Jeremy ne parvenait pas à inverser la tendance face au Chilien et autre grand favori du tournoi Jonathan "Jhona_KRA" Salazar (3-2, 4-1).

Favori, "Ettorito" échoue sur la dernière marche

En revanche, Walid avait vu juste. Quelques heures plus tard, dans un des salons du stade d'Arsenal, l'Emirates Stadium, Guilherme Fonseca allait bien devenir champion du monde de PES et finir par lui succéder. Irrésistible face à "Jhona" en demi-finales (4-1, 4-1), celui qui répond au nom de "GuiFera01" a corrigé ses erreurs de l'année passée et notamment cet excès de joie qui l'avait vu agiter le drapeau brésilien après avoir mené 2-0 devant Walid. On connaît la suite...

Cette fois et même lorsqu'il a égalisé en finale face à "Ettorito" il n'était pas question pour lui de se laisser emporter. Ses émotions, "GuiFera" les a sorti au coup de sifflet final, quand les cotillons se sont éparpillés autour de lui et qu'il pouvait enfin toucher du doigt le précieux trophée, ainsi que le chèque de 200.000 dollars promis au vainqueur. Cela valait bien quelques larmes dans les bras de son père, autant pour évacuer définitivement le mauvais souvenir de la saison passée que pour savourer enfin ce titre tant espéré.

Le titre présenté avant la finale de la Ligue des Champions

Que fera GuiFera de tout cet argent ? Il nous a assuré qu'il allait financer ses études". Et après ? "Je verrai, nous a-t-il glissé. Je ne réalise pas encore tout ce qui est en train de m'arriver. Je ne réalise pas encore que je suis champion du monde de PES."

Une visite de l'Emirates Stadium, un succès sous le regard complice (en tableau) d'Arsène Wenger, puis une cérémonie en grande pompe à Cardiff, dans la fanzone dédiée à la Ligue des champions et à quelques heures de la finale entre la Juventus de Turin et le Real Madrid, et, évidemment, une place de choix pour vivre le match le plus attendu de l'année plus tard, on ne doute pas que GuiFera soit plus inspiré.

Après tout, aujourd'hui et à 17 ans, le monde est à lui.