Après plusieurs années de silence, la simulation spatiale revient sur le devant de la scène plus forte que jamais. On a tous encore en tête le souvenir amer de No Man's Sky mais aussi des exemples bien plus heureux comme Kerbal Space Porgram ou encore Star Citizen bien qu'il s'agisse de jeux profondément différents.

Souhaitant surfer sur la vague tout en proposant sa propre recette, les allemands de chez Daedalic sont en train de travailler sur The Long Journey Home. Un titre qui picore des ingrédients d'autres jeux, qui secoue le tout pour un résultat avec un goût curieux mais pas désagréable.

À l'orée des genres

Le postulat est simple : vous dirigez une petite équipe de scientifiques qui doit partir faire un voyage rapide pour le système Alpha Centauri. Malheureusement lors du trajet en hyperespace, rien ne se passe comme prévu et le vaisseau sort de sa trajectoire. On se retrouve alors loin de tout, seul face à l'immensité de l'Univers. Mais avant cela il est possible de personnaliser son équipage (choisir ses membres), son vaisseau et bien d'autres choses pour avoir une aventure unique.

La rejouabilité est très élevée selon les développeurs et c'est en effet le cas notamment à cause de la difficulté extrêmement élevée du jeu. Un peu à l'image de Kerbal Space Program, il est nécessaire de bien calculer ses trajectoires, ses mises en orbite, ses atterrissages.... Et ça vire très souvent au chaos et on se retrouve alors avec son vaisseau encastré dans une astéroïde ou autre astre stellaire pullulant dans la galaxie.

L'espace ne vous laisse pas de seconde chance

Les premières fois il faut 5 bonnes minutes pour réussir à se mettre en orbite autour d'une planète avec notre vaisseau. Une fois cette dure tâche accomplie on peut partir explorer avec notre pod spatial qui se détache. Il faut alors gérer les propulseurs de l'appareil. Un coup de moteur un peu trop sur la gauche ou sur la droite et notre pod se retourne et s'écrase. Un cauchemar. Mais quel bonheur quand on réussit sans encombre un atterrissage propre, net et sans bavure. Puis, notre équipage peut aller analyser la zone et faire des rencontres (amicales ou non). Le but étant de trouver des ressources pour réparer son vaisseau, tout en essayant d'en apprendre plus sur le coin de l'Univers dans lequel nous somme tombés. Univers entièrement géré de manière procédurale, il va sans dire.

Manque de profondeur

Ne vous attendez pourtant pas à un jeu avec le point de vue de No Man's Sky, tout se passe en scrolling horizontal et vertical, et la gestion technique de notre vaisseau et de notre équipage se fait via un tas de menus. Laboratoires, coques, armements, salle des machines...

Une dose assez conséquente de possibilités sont données aux joueurs. Difficile d'en entrevoir toute la portée étant donnée le faible temps de jeu dessus. Quoi qu'il en soit il s'agit d'un jeu où la découverte est le centre d'intérêt principal, et celle-ci ne laisse pas place à l'erreur.

Vous êtes un peu le Christophe Colomb de l'espace et vous devrez en assumer toutes les responsabilités. Votre équipage compte sur vous. Malgré ses points positifs, dans l'état actuel, le jeu semble aborder beaucoup de sujets sans vraiment prendre le temps de les approfondir. On a l'impression que The Long Journey Home veut tout faire et qu'au final il ne fait pas grand chose. Il faudra vraiment attendre de voir ce que donne la suite avant de se prononcer de manière définitive.

ON L'ATTEND... AVEC MODÉRATION
Partant d'un principe très alléchant, le jeu vous met dans la peau d'un Christophe Colomb de l'espace. Vous devez gérer votre navire (spatial), votre équipage et en apprendre plus sur le nouveau monde qui vous entoure. Ardu et ne laissant aucune place l'erreur, le titre vous offre la satisfaction de la tâche bien faite et semble proposer un univers assez riche pour flatter votre ego pendant de longues heures. Malgré tout, The Long Journey Home frôle ne semble pas vraiment approfondir. À vouloir trop faire on ne fait finalement jamais assez. Il faudra vraiment voir ce que donne le jeu dans sa version finale, car Daedalic à de très bonnes cartes en main, encore faut-il les utiliser de manière judicieuse...