Le candidat du mouvement La France Insoumise à la prochaine élection présidentielle n'est pas le dernier des geeks - souvenez-vous son hologramme lors d'un meeting récent. Après avoir été époustouflé par la réalité virtuelle à Angoulême, le député européen veut plus que jamais faire comprendre qu'il sera là pour le jeu vidéo.

Lors d'une interview dans la Social Room d'Europe 1 diffusée en direct, il a rappelé être le seul candidat à la présidentielle à s'intéresser à notre loisir favori.

Les autres n'ont pas compris de quoi il retourne. Ils pensent que c'est une activité, comme ils disent de "djeuns". Ils croient que c'est un truc pour les mômes. Alors oui, c'est pour les mômes, mais ce n'est pas que les mômes.

La moyenne d'âge des consommateurs de jeux vidéo, on ferait mieux de dire des praticiens du jeu vidéo, c'est 35 ans. Ce sont des hommes et des femmes qui savent ce qu'ils font et qui ont un comportement de jeu. Ce n'est pas un comportement puéril. Le jeu, c'est structurant de l'imagination humaine. On commence tous par jouer pour se construire en tant que personne.

Je dis ça, ça fait un peu sérieux. Mais c'est juste pour clouer le bec à ceux qui ont du mépris pour le jeu. On croirait que jouer c'est perdre son temps. [...] Jouer avec des jeux vidéo, c'est gagner du temps parce qu'on peut s'enrichir humainement.

Après avoir rappelé que "le jeu 3D" représente l'avenir et que le budget du jeu vidéo avait dépassé celui du cinéma, il revient sur son sentiment global.

C'est un magique instrument de formation, de culture. Même les jeux que je n'aime pas, par exemple celui sur la Révolution de 1789, Assassin's Creed. Je n'aime pas ce jeu parce qu'à la fin, évidemment, ce sont les révolutionnaires qui sont nuls. Mais il est d'une splendeur, d'un aboutissement technique absolument magique.

On se souvient en effet que l'homme avait parlé de son écoeurement par rapport au parti-pris supposé des scénaristes et le fait que certains personnages n'avaient pas eu un traitement qu'il estimait digne. Il avait ensuite rappelé son respect pour le jeu vidéo et s'était vu offrir une console par l'enseigne Game Cash peu de temps après.

Mélenchon pour "un centre national du jeu vidéo"

Une chose est sûre, Monsieur Mélenchon semble réfléchir très sérieusement à la question pour son programme et pense qu'il ne faut pas rater le train en marche.

Je propose qu'il y ait un centre national du jeu vidéo comme il existe un centre national du cinéma. Et je vous garantis que si je suis élu, je mettrai le paquet pour que cette filière existe en France, qu'elle se développe, que les gens n'aient pas besoin de partir et que leurs entreprises puissent se développer.

Puis qu'il y ait aussi un service public peut-être...des coopératives... Et aussi le moyen de les financer à mesure que tout ça avancera. Peut-être qu'on mettra une taxe sur les manettes, ou quelque chose comme ça, qui permette de trouver des fonds pour que cette activité puisse se développer et que nous autres, français, on soit à l'avant-garde comme on l'a été pour les fusées, pour les trains et toutes sortes de choses où on est toujours les meilleurs.

On pourra toujours se dire qu'il s'agit d'une façon de séduire un électorat. Mais en attendant, c'est vrai, au moins, il en parle. Et il en est un héros, comme il l'a évoqué durant son entretien. D'abord d'une parodie de L'Émission Politique de France 2 intitulée L'Emission Pourritique, où il est question de l'aider à s'exprimer face aux journalistes lui coupant la parole.

Un autre devrait arriver, comme il l'a gazouillé ce mercredi 15 mars.

On a tous hâte de voir ça.