Sniper Ghost Warrior 3 (SGW3 pour les intimes) n'est pas encore sorti qu'il souffre déjà du passif de la série. Fort heureusement, le studio Ci Games semble avoir pris conscience de ses erreurs et propose un renouvellement qui, s'il n'est pas exempt de défauts aura le mérite de rendre nos pérégrinations en ex-Union Soviétique plaisantes.

De grosses inspirations Far Cry

Dans SGW3 on incarne le capitaine Jon North, un marine américain tireur d'élite envoyé en Géorgie pour éliminer une cible qui pourrait provoquer une nouvelle Guerre Froide. La grosse nouveauté c'est la possibilité d'explorer un vaste monde ouvert façon Far Cry pour effectuer ses missions. Pour faire simple, identiquement au jeu d'Ubisoft vous avez dans le monde qui vous entoure un ensemble de trésors cachés et points d'intérêts en tout genre vous permettant d'effectuer vos missions principales ou secondaires. Evidemment pour mener à terme vos assassinats vous aurez une panoplie de tueur à disposition.

"Ça, c'est mon fusil. Il y en a beaucoup comme ça, mais lui c'est le mien"

Au niveau des armes déjà, c'est franchement meilleur que précédemment et c'est important de le souligner car c'est la base même des FPS. On a à disposition une multitude d'armes que l'on peut modifier à sa guise (et même acheter) via notre planque.

Cela va du pistolet semi-automatique au fusil de précision, qui est d'ailleurs l'arme de prédilection de notre héros. Coté sensation de tir on se situe dans la lignée d'un ARMA, à savoir un fort recul sur la plupart des armes, même si ce n'est pas non plus de la simulation pure et dure comme le jeu précédemment cité.

Pour nous aider à accomplir les diverses missions, nous avons à disposition quelques outils technologiques de premier plan tel qu'un drone de reconnaissance permettant de marquer les ennemis et de savoir quelle approche est la plus intelligente. L'idée est bonne et la zone de jeu est suffisamment vaste pour élaborer des tactiques très différentes selon l'envie du moment. D'autant que les missions que l'on a pu voir semblent plutôt variées, allant de l'assassinat au beau milieu d'un mariage au transport d'un camion à bonne destination.

"Et toi, tes parents ont eu des enfants viables ? "

Le problème c'est que l'IA est totalement aux fraises et qu'elle peut parfois soit vous repérer à 100 mètres dans l'ombre, caché derrière un arbre ou au contraire ne pas vous entendre arriver en courant à 3 mètres derrière elle. Il faut espérer que cela change car ça donne lieu à des situations totalement improbables, où l'on peut aisément regrouper 5 ou 6 ennemis dans une maison et faire du tir au pigeon.

Toujours au rang des défauts, l'optimisation. Si le développeur présent a voulu se montrer rassurant pour l'instant c'est une catastrophe à bien des égards. Le jeu ne tourne jamais au dessus de 30 FPS, des chutes de framerate sont ainsi fréquentes, les chargements de la map sont extrêmement lents et le jeu n'est pas très beau, voirz vilain avec des textures baveuses et floues dans certains coins...

ON L'ATTEND AVEC... APPRÉHENSION !
C'est un résultat mi-figue mi-raisin qui s'offre à nous pour le moment. Si l'infiltration est grisante à de nombreux égards, avec de vraies possibilités tactiques liées intrinsèquement au monde ouvert, certains défaut comme l'IA et la technique font peur et on croise les doigts pour que ce que l'on a connu lors des deux précédents épisodes ne se reproduise pas. Le fond du jeu est sincère et a ce qu'il faut pour séduire, mais l'emballage semble pour le moment clairement à la ramasse.