Trois modes de jeux sont accessibles dès qu'on lance le titre : le mode campagne qui sert de tutoriel scénarisé, le mode libre qui permet de laisser... libre court à son imagination et le mode défi vous imposant d'atteindre des objectifs particulièrement compliqués dans un laps de temps imparti.

Etant, je l'avoue, un néophyte complet en termes de God Game et autres jeux de gestion du genre, je me lance dans le mode campagne afin d'en découvrir un peu plus sur Birthdays the Beginning. Une courte séquence en images fixes nous explique que nous avons été transportés sur une planète où il n'y a aucune forme de vie. Accompagné d'un petit être qui rappelle fortement Nights, la mascotte méconnue de Sega, nous aurons pour mission de recréer la vie sur cette terre désolée afin de retourner dans notre réalité. Ce scénario, qui semble aussi profond qu'un impact de la taille d'une pièce de deux euros, n'est qu'un prétexte pour faire de nous des dieux en devenir.

I AM A GOD

La planète sur laquelle nous débutons la campagne n'est qu'un grand cube gris. Pas un arbre, pas une plante ou ne serait-ce qu'une minuscule touffe d'herbe pour égayer le tout. L'an 0 de la vie. C'est à nous que revient la lourde tâche de faire naître la vie, au sens large du terme.

Pour nous aider dans cette quête de création de la vie, un être nommé avatar (c'est original !) nous accompagne. Cet avatar est l'incarnation du joueur sur la planète. A l'inverse d'un Minecraft ou d'un Dragon Quest Builders, l'avatar que l'on contrôle vole et peut se déplacer n'importe où sans aucune limitation. Bien que le gameplay rappelle beaucoup celui de ces deux derniers titres, dans Birthdays the Beginning on n'aligne pas des cubes pour créer des structures mais on sélectionne des zones de terrains pour les terraformer. Pour ce faire, une pression sur une gâchette et le sol se soulève sous nos yeux, une autre pression et le sol se creuse. En quelques secondes nos premiers fossés et premières montagnes prennent forme. Un terrain en hauteur générera des zones de températures basses tandis qu'un fossé profond générera des zones de chaleur élevée. Cette gestion de la température est primordiale dans Birthdays the Beginning car elle influe grandement sur la naissance ou l'extinction des formes de vie présentes sur la planète.

Et voici la viiiiiiiiiiiie, la belle vie toute pressée d'éclore...

Une fois notre premier fossé creusé, le titre nous offrira une ressource essentielle à l'apparition de la vie : de l'eau. D'autres ressources de ce type seront disponibles par la suite. Il ne reste plus qu'à attendre quelques milliers d'années pour voir nos premiers êtres naître. Fort heureusement, Birthdays the Beginning n'impose pas d'attendre 1 000 ans devant la console. A l'inverse, le titre permet de prendre le contrôle du temps via le mode de gestion "Macro" de la planète.

Notre avatar s'envole ainsi dans le ciel et le jeu dézoome pour laisser apparaître notre planète au loin lorsqu'on active le mode de gestion "Macro". Une pression sur la gâchette R2 et le temps accélère. Lorsque le titre passe en avance rapide, des formes de vie pourront naître et d'autres s'éteindre en fonction des conditions climatiques et topographiques de votre planète. Dans le cas de notre jeune planète, l'accélération du temps aura donné naissance à un ersatz de cellules procaryotes, une trace de vie unicellulaire. «"Joyeux anniversaire !", peut-on lire à l'écran. Nous répétons l'action encore une fois : "Un autre joyeux anniversaire !", une nouvelle forme de vie est encore née.

On se prend très rapidement au jeu des anniversaires, il y a quelque chose de particulièrement excitant de voir ces êtres prendre forme grâce à nos actions et d'imaginer ce qu'ils pourraient devenir dans quelques millions d'années.

La SVT pour les nuls

Donner naissance à une nouvelle forme de vie la fera apparaître dans votre bibliothèque où sont répertoriées les quelques 400 créatures et végétaux que vous pourrez façonner tout au long de vos parties. Malheureusement, le trop peu de temps passé sur le titre ne nous aura pas permis de donner naissance à des formes de vies plus développées que des cellules en nombre conséquent, mais on sait qu'il sera possible de donner naissance à des dinosaures, des tigres et des humains entre autres. Il faudra faire cohabiter tout ce petit monde tout en transformant la planète sur laquelle ils vivent afin de les faire évoluer et développer de nouvelles formes de vie, ce qui peut signifier laisser s'éteindre des formes auxquelles on se serait attaché dans certains cas.

Enfin, je ne peux terminer ces impressions sans parler de l'esthétique très kawaii de Birthdays the Beginning. Une ambiance cartoon pour grand enfant se dégage du titre avec ses minuscules formes de vie hautes en couleur. Que l'on soit un grand sentimental ou un goujat au coeur de pierre, il est difficile de résister devant le charme de ces mignons petits êtres qui naissent sous nos yeux.

ON L'ATTEND... BEAUCOUP !

Birthdays the Beginning est un jeu particulièrement prometteur qui nous propose une approche kawaii du genre des God Game. Bien que de nombreux paramètres soient à prendre en compte, le titre se prend en main aisément et on se retrouve rapidement à façonner sa petite planète à son image, avec ses mignonnes formes de vie qui y naissent et y disparaissent une par une. A voir si le titre sera suffisamment divertissant sur la longueur, notamment en fonction des défis proposés aux joueurs aguerris. Mais pour l'instant, Birthdays the Beginning est un petit coup de coeur que l'on a hâte de tester dans son intégralité sur PS4 et Steam le 12 mai 2017 !