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Le nom Stephen Radosh ne vous dit certainement rien. Et pourtant, quatre de ses jeux ont fait, et continuent de faire, couler beaucoup d'encre. En effet, Stephen Radosh a supervisé Hotel Mario, Link : The Faces of Evil, Zelda : The Wand of Gamelon et Zelda's Adventure, autrement dit les quatre jeux CD-i tirés de licences Nintendo. Le site du magazine américain Game Informer a récemment publié un article dans lequel il interroge Stephen Radosh au sujet de ces titres. D'après lui, la collaboration avec Nintendo a été on ne peut plus agréable :

Ils auraient pu dire non en permanence, et les jeux ne seraient jamais sortis. Je m'attendais uniquement à un comportement combatif (de la part de Nintendo), mais j'ai eu le droit à tout l'inverse. Il fallait toujours que j'obtienne la validation de Nintendo sur tout car il s'agissait de leurs personnages. Les réunions étaient courtes, amicales, amusantes, et nous riions beaucoup.

S'il précise ne jamais avoir discuté directement avec Nintendo Japon ou Shigeru Miyamoto, il est persuadé que ces derniers ont eu connaissance des jeux et leur ont donné leur aval :

Je suis vraiment certain qu'il (Shigeru Miyamoto) a vu les jeux car tout était toujours sous leur (Nintendo Japon, ndlr) contrôle au final.

Même s'il n'a pas fait très forte impression auprès des joueurs, Hotel Mario a selon Stephen Radosh été accueilli à bras ouverts par Nintendo :

Ils ont adoré Hotel Mario, c'est le premier jeu qui a reçu le feu vert.

Au sujet des jeux Zelda, Stephen Radosh explique que les choses ont été un tout petit peu plus compliquée car "un ou deux" concepts originaux ont été refusés par Nintendo et ont dû être retravaillés. Les modifications faisant partie du métier, il n'a pas pris ces refus personnellement. Et selon lui, il est évident que Nintendo a apprécié ces jeux :

Ils ont continué à ne pas poser de problème ce qui, pour moi, indiquait qu'ils aimaient vraiment les jeux. Car s'ils ne les aimaient pas, ils disposaient de toutes les opportunités imaginables pour nous mettre face à autant d'obstacles qu'ils le désiraient.

À cette époque, Nintendo a également donné le feu vert au film live Super Mario Bros., produit qui , lui non plus, n'a pas été bien accueilli par la critique et les spectateurs. Aujourd'hui, Nintendo gère de manière bien plus stricte ses personnages et licences. Ces malheureuses créations du début des années 90 ont-elles provoqué cette rigueur accrue ? Impossible d'être catégorique à ce sujet. Il ne serait en tout cas pas surprenant que les deux éléments soient liés.