Tous les modes ont-ils été conservés ?

Évidemment, les modes s'articulent toujours autour des deux facettes que sont le jeu et la création. Ainsi cette dernière se résume à construire des niveaux que l'on peut ensuite partager, tandis que le premier permet de s'essayer à ceux que l'on a conçus ou reçus dans le mode "Stages du Monde", sans oublier le mode Défi, rebaptisé "Défi Super Mario" en l'occurrence. Exit le "Défi des 10 Mario" avec ses dix vies pour enchaîner huit stages, puisqu'il faut directement s'attaquer aux dix-huit mondes d'affilée ! Seulement cette fois, on a droit à un système de sauvegarde entre les niveaux.

C'est donc un véritable épisode de Super Mario Bros. ?

Dans une certaine mesure, ce volet s'apparente à une nouvelle aventure du plombier moustachu, car il n'agit pas simplement d'un redécoupage des défis. En effet les niveaux ne sont plus sélectionnés aléatoirement, ils se révèlent sensiblement plus longs et surtout, totalement inédits (à quelques clins d'oeil près). Cependant ils ont souvent un air prononcé de tutoriel, la narration se résumant aux truculentes discussions entre Mashiko et Yamamura, qui présentent les différents éléments et donnent des conseils entre les mondes, voués chacun à un thème spécifique. En outre, les stages s'accompagnent de médailles à décrocher.

Cela ressemble aux habituelles pièces-étoiles non ?

Certes l'obtention des médailles demande aussi de l'adresse et une exploration poussée du niveau, mais elles ne sont octroyées qu'à la fin, et les objectifs se distinguent nettement en termes de diversité. Ils consistent par exemple à ne jamais reculer, sauter, à vaincre tous les ennemis (ou aucun) d'une façon éventuellement déterminée, voire à arriver le plus vite possible à la sortie. En somme, de quoi aborder le gameplay selon d'autres approches parfois renversantes, ces conditions incitant à en exploiter toutes les composantes, y compris les plus subtiles. Une méthode d'apprentissage encore plus ludique et développée que sur Wii U, d'autant que les défis servent justement à déverrouiller les éléments introduits chemin faisant pour les utiliser dans le mode création.

Le mode création a-t-il lui aussi changé ?

L'interface a été légèrement réorganisée pour s'adapter au format d'écran de la portable, les items s'étalant sur davantage de lignes. En dépit d'une baisse de résolution particulièrement visible dans l'univers de New Super Mario Bros. U et de la taille réduite des cases qui requiert un surcroît de précision avec le stylet, l'expérience s'avère très similaire à celle sur console de salon. Les constructeurs aguerris remarqueront néanmoins que certains éléments ajoutés lors les mises à jours sont désormais placés séparément, autrement dit sans avoir besoin de secouer un autre objet. Enfin, le champignon mystérieux - exclusif à l'habillage Super Mario Bros. - a été supprimé pour ne garder que le champignon bizarre. Par conséquent, il n'y a plus de costumes ni de prise en charge des amiibo.

D'autres coupes à signaler ?

En raison de ces restrictions assez surprenantes, il n'est pas possible de télécharger l'ensemble des niveaux issus de la version Wii U. Pire, l'envoi des niveaux créés sur 3DS se fait uniquement en réseau local ou par le biais du StreetPass. Et s'il faudra attendre une mise à jour pour accéder au "Défi des 100 Mario" (indisponible sur cette mouture preview), la probabilité de voir arriver cette dimension communautaire en ligne par la suite apparaît résolument compromise. Car Super Mario Maker for Nintendo 3DS vise à mettre l'accent sur la convivialité, en donnant l'opportunité de modifier les niveaux de manière collégiale, aux côtés d'autres constructeurs présents en chair et en os. Ce changement constitue-t-il une démarche louable ou une regrettable lacune ? Réponse très bientôt, pour le test...

ON L'ATTEND... BEAUCOUP

Cette version 3DS de Super Mario Maker semble se distinguer de son homologue Wii U à travers le mode Défi, la quête de médailles permettant d'aborder les différents éléments et le gameplay selon d'autres approches aussi instructives que rafraîchissantes. En parallèle, la facette création profite de la quasi intégralité des mises à jour effectuées sur console de salon, tout en donnant accès à la plupart des niveaux issus de cette dernière... Mais pas à tous, car il manque pour le moment les costumes et les amiibo, tandis que les stages façonnés sur la portable devraient se cantonner au transfert en réseau local. De quoi redécouvrir agréablement la construction de façon plus collégiale, ou limiter l'intérêt de cet opus ? Verdict dans notre test...