Comme beaucoup d'entre vous, je n'avais pas eu l'opportunité de mettre les mains sur la bêta fermée d'Overwatch. À l'instar de ces gamins qui s'émerveillent la bave aux lèvres devant un film à la télévision en s'imaginant en être le héros, j'ingurgitais toute news parlant de près ou de loin du titre de Blizzard (la bave en moins) pour compenser l'absence de ce titre dans ma vie. Cela fait maintenant quelques jours que le jeu est disponible en Bêta ouverte, plus exactement 57 heures, 19 minutes et 14 secondes de bonheur que je m'apprête à partager avec vous.

Overwatch, c'est quoi ?

Overwatch est un jeu de tir à la première personne, jouable uniquement en ligne, dans lequel s'affrontent des équipes de six joueurs. Le titre de Blizzard tire ses inspirations de jeux tels que Team Fortress 2, Counter Strike : Global Offensive mais également de League of Legends ou encore de DOTA 2. En effet, Overwatch apporte des éléments de MOBA à la recette vue et revue du shooter en ligne pour en proposer une variante explosive et addictive !

Ce qui fait la force d'Overwatch, c'est son système de Héros. Pour cette béta, nous avons accès à 21 héros différents, chacun avec leurs compétences uniques et leur propre manière de jouer. Avoir le choix parmi tant de héros permet de proposer différentes manières d'appréhender et de vivre l'expérience Overwatch. Ainsi, que vous aimiez sniper vos adversaires de loin, faire de gros dégâts avec de grosses armes, soigner et ressusciter vos alliés ou foncer dans la mêlée à coups de marteaux, il y a de grandes chances pour que vous trouviez votre bonheur au milieu de ce casting déjanté.

Sachant que si vous ne trouviez pas chaussure à votre pied maintenant, Blizzard a déjà prévu de sortir régulièrement de nouveaux héros tout au long de la vie d'Overwatch. Connaissant le sérieux avec lequel le studio exploite et suit ses titres sur la durée, on peut d'ores et déjà s'attendre à avoir du contenu supplémentaire pour de longues années !

21 nuances de héros

21 personnages différents pour 21 manières différentes de jouer, cela pourrait facilement en effrayer plus d'un. Mais Overwatch fait un excellent travail à accompagner les joueurs dans la sélection de leur héros et dans la composition de leurs équipes. Dès le lobby, les héros sont divisés en fonction de quatre catégories : attaque, défense, tank et soutien pour vous aiguiller lors de votre sélection. De plus, en fonction des personnages choisis, le jeu fournit des indications à toute votre équipe pour vous aider à obtenir une composition équilibrée en indiquant, par exemple, si votre groupe manque de personnages de soutien. On sent de la part de Blizzard une volonté forte de rendre leur jeu accessible à tous, et on ne peut que s'en réjouir !

Je suis plutôt le type de joueur à prendre le rôle de tank ou de support dans mon équipe (Team Sona !) et je dois admettre avoir été agréablement surpris par les différents personnages proposés dans Overwatch tant par leur design que par leur gameplay. Par exemple, D.va, ma coréenne préférée, est un tank qui se déplace dans un Mecha. Grâce à celui-ci elle peut aisément survoler la carte et se jeter dans la mêlée tout en absorbant un maximum de dégâts. En cas de soucis on peut utiliser son attaque ultime : elle s'éjecte de son robot et le laisse exploser sur place annihilant tout sur son passage.

Quand je veux soutenir mes coéquipiers tout en poussant le volume au maximum, je joue plutôt l'artiste électro Lucio qui n'est pas sans rappeler Beat d'un certain Jet Set Radio. Lucio est un healer capable de soigner ses alliés ou d'augmenter leur vitesse de déplacement à l'aide de son mégaphone/boombox/spacegun. Il est aussi l'un des rares personnages à pouvoir courir sur les murs comme Faith de Mirror's Edge. Si vous n'aimez pas le héros que vous jouez, vous pouvez changer de personnage à votre prochaine mort ou en revenant à votre base. C'est une feature qui peut sembler anecdotique au premier abord, mais qui apporte beaucoup au dynamisme des parties.

Die & Retry

À l'inverse des jeux de tir à la première personne où les joueurs doivent connaître par coeur une quantité importante d'informations sur les différentes classes de personnage, les armes, la taille de leur chargeur, la topologie du terrain et la gestion de nombreuses données supplémentaires dans des joutes où une erreur est synonyme de mort instantanée, Overwatch se veut plus permissif avec ses participants. Ici, la majorité des héros n'ont qu'une seule arme et tous ont un stock illimité de munitions. Le clic gauche est utilisé pour le tir principal tandis que le clic droit, les touches E et shift servent d'attaques alternatives et enfin la touche A sert à activer l'attaque ultime du héros. Comme dans un MOBA, toutes ces compétences ont des cooldowns (temps de récupération). Une gestion judicieuse de votre kit vous permettra souvent de faire la différence entre une partie gagnée et une partie perdue !

Les parties d'Overwatch ne durent qu'entre 3 ou 10 minutes au maximum. Que l'on soit en attaque ou en défense, le titre se focalise principalement sur des captures de zones et sur des escortes de convoi. Les cooldowns des compétences des héros sont courts, ce qui incite à user et abuser de leurs attaques pour prendre le dessus sur ses adversaires. En cas de difficulté, on peut rapidement changer de personnage pour adapter la stratégie de son équipe à la volée. Les échanges n'en sont que plus nerveux. On n'a pas une seconde de répit sur le champ-de-bataille et, même si une équipe est sur le point de perdre, un système de temps additionnel a été mis en place pour pousser les joueurs à se battre jusqu'au bout de la partie.

Le beau jeu

C'est d'ailleurs l'un des aspects du titre qui m'a le plus séduit jusqu'à maintenant : c'est l'intelligence avec laquelle les informations sont diffusées aux joueurs. Ainsi, il est impossible de voir le score de ses coéquipiers et de ses adversaires en pleine partie. D'ailleurs, ces scores ne sont pas divisés en nombre de héros tués et nombre d'assistances, mais en élimination. Abattre seul un adversaire ou ne tirer que quelques balles pour aider un coéquipier à tuer un ennemi équivalent au même score : une élimination. La différence se situera dans l'expérience que vous obtiendrez à la fin de la partie. Plus vous aurez contribué à l'élimination plus vous aurez d'expérience.

Toute la frustration liée à cette appropriation des scores ou à la stigmatisation d'un joueur à cause de ses faibles performances est reléguée au second plan pour mettre en avant la stratégie et le jeu en équipe. Les joueurs en manque de reconnaissance pourront toujours tenter d'être sélectionnés pour « L'action de la Partie », un replay d'une action spectaculaire (c'est-à-dire d'un ultimate d'Hanzo derrière un mur). À noter qu'un vote en fin de partie permet à tous les joueurs de sélectionner le vote le plus méritant en fonction de ses performances propres. Cela fait très plaisir de voir les joueurs incarnant des personnages de soutien être sélectionnés le plus souvent en fin de partie.

ON L'ATTEND... ENORMEMENT !

Des impressions positives pour un titre qui s'annonce excellent. Les parties s'enchaînent et se savourent sans que l'on ne remarque le temps passer. Les personnages sont charismatiques et suffisamment variés pour que l'on ne s'ennuie jamais et le jeu est un vrai régal pour les yeux. De plus des ajouts intéressants, notamment dans la manière de gérer les performances des joueurs, promettent de passer d'excellents moments dans un jeu qui prône le travail en équipe et donne toutes les cartes pour effectuer de jolis retournements de situation. Reste à voir si le titre sera suffisamment divertissant sur le long terme une fois la surprise des premiers jours passée. La bêta ouverte continue jusqu'au 9 mai. Personnellement, j'y retourne !