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S'il est toujours délicat pour un membre du gouvernement en place, de se "mêler" des affaires privées d'entreprises française, il n'en reste pas moins que certains ne se privent pas de donner leur avis. C'est le cas d'Axelle Lemaire, très au faîte des activités des entreprises vidéoludiques en France, et des grosses entités cherchant à se développer dans ce domaine.

Ainsi, à la question de savoir ce qu'elle pensait de cet imbroglio médiatico-financier, entre Bolloré / Vivendi et Ubisoft / Gameloft, voici ce qu'elle répond : 

Ce qui fait la force d'Ubisoft et de Gameloft sont leur indépendance créative. On peut croire qu'économiquement les jeux vidéo, c'est un secteur comme les autres. Mais en réalité c'est très différent car c'est un domaine culturel et artistique.

Un domaine dans lequel les interventions extérieures sont mal vécues et peuvent avoir un impact sur l'attractivité économique de l'entreprise et de ses résultats. Cette indépendance doit à tout prix être préservée.

Ce sujet a le mérite de poser la question de la place des entreprises du jeu vidéo dans la compétition internationale. Ce dossier interpelle les pouvoirs publics sur l'efficacité des dispositifs mis en place, même si les crédits d'impôt sur les jeux vidéo ne sont entrés en vigueur que l'année dernière. La question est: à quel point nous ne souhaitons pas qu'un fleuron de l'industrie française du jeux vidéo puisse être déclassé par d'autres concurrents ?

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