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Depuis la publication de la lettre ouverte écrite par le PDG d'Apple, Facebook et son fondateur Mark Zuckerberg ont à plusieurs reprises exprimé leur soutien à Apple. S'exprimant dans le cadre du Mobile World Congress de Barcelone, ce dernier en a rajouté une couche : 

Nous compatissons avec Apple dans cette affaire. Nous croyons au chiffrement. J'imagine que ce n'est pas la bonne chose que d'essayer de l'empêcher sur les produits grand public que les gens veulent utiliser. Et je pense que ce n'est pas la bonne politique régulatoire ou économique à mettre en place. 

Le patron de Facebook fait donc partie des soutiens à Apple à l'instar du PDG de Google, l'organisation Amnesty International, ou encore Edward Snowden. L'ancien PDG de Microsoft, Bill Gates, a quant à lui une toute autre opinion sur la question. Interrogé par le Financial Times, Bill Gates estime qu'Apple devrait coopérer avec le FBI : 

C'est un cas spécifique dans lequel le gouvernement demande un accès à de l'information. Il ne demande pas quelque chose de général, il demande quelque chose lié à un cas particulier. Cela n'a rien de différent avec la possibilité d'obtenir des informations auprès d'un opérateur téléphonique, ou d'obtenir des relevés de compte.

C'est comme si une banque avait attaqué un ruban autour d'un disque dur et disait "ne me faites pas couper ce ruban car vous me le ferez couper de nombreuses fois."

J'espère que nous allons prendre part à ce débat de manière à ce que des protections soient construites et que les gens ne décident pas, et la question sera réglée pays par pays, que c'est une meilleure chose que le gouvernement n'ait pas accès à la moindre information. 

Il est intéressant de rappeler que Satya Nadella, l'actuel PDG de Microsoft, n'a pas affiché clairement son soutien à Apple. Il s'est en effet contenté de relayer le message de soutien publié par le groupe Reform Government Surveillance, groupe dont fait partie Microsoft. Ce retweet semble malgré tout indiquer que Satya Nadella et Microsoft ne sont pas situés du même côté du débat. 

Contrairement à ce que pense Bill Gates, Tim Cook estime que donner au FBI un accès aux données chiffrées présentes dans un iPhone crée un précédent et confie au gouvernement américain un outil dont il pourra user et abuser quand bon lui semble par la suite. De son côté, le FBI promet les demandes faites à Apple sont liées à un cas particulier. Cette affaire est en tout cas complexe et ses répercussions seront ressenties longtemps. Et ce, peu importe sa conclusion. 

[Sources : Re/code/Financial Times]