C'est précisément à la version PC du jeu d'Avalanche Studios que nous avons pu nous essayer, durant environ trois heures. Alors entrons dans le vif du sujet si vous le voulez bien.

Just Cause 3 compte un total de trois régions. Cependant, pour la démonstration, seule la première région était accessible. Francesco Antolini, designer principal chez Avalanche Studios nous a parlé de la superficie totale du titre :

La surface est la même que dans Just Cause 2.400 km². Mais on a doublé l'extension verticale, passant de 2000 mètres sur Just Cause 2 à 4000 mètres sur Just Cause 3 !

La première région à laquelle nous avons eu le droit offrait un terrain de jeu déjà bien conséquent. Tout d'abord, il faut indiquer que le titre s'inspire très grandement de la région méditerranéenne pour son cadre. On peut citer des inspirations de certains pays comme la Grèce, Malte, Sud de l'Italie ou encore... la Corse.

Cependant, il faudra faire attention à la troisième région, celle-ci étant la plus militarisée. Donc à vos risques et péril.

La partie technique

En ce qui concerne la partie technique du titre, il faut avouer que c'est très coloré, Méditerranée oblige, mais mis à part cela, le rendu global semble déjà quelque peu dépassé par les productions actuelles, dans le sens où c'est un titre qui aurait pu être très beau s'il était sorti il y a un peu plus d'un an. Sans crier au scandale bien entendu, Just Cause 3 peine toutefois à impressionner sur ce plan.

Le travail des graphistes et des "techniciens" du logiciel s'est notamment effectué sur la flore ainsi que sur la météo dynamique, ce qui fut un des gros challenges à relever durant le développement. Mais il faut tout de même saluer l'initiative de création d'un moteur entier pour Just Cause 3. Mention spéciale aux explosions du jeu, bien "fat" rappelant les bonnes heures passées sur Mercenaries 2.

L'un des points forts du jeu réside... dans l'utilisation des grappins. En effet, il est désormais possible d'en déployer six en même temps ! Une belle prouesse donnant des moments carrément épiques notamment grâce à une physique plutôt convaincante permettant des combinaisons amusantes comme par exemple la possibilité de relier deux bonbonnes de gaz entre elles dans le but de les faire tomber simultanément pour créer une gigantesque explosion.

Le système de destruction est plutôt bien élaboré : c'est très impressionnant de voir un pont entier être pulvérisé sous les tirs nourris de nos roquettes. Cependant, le système s'avère limitée. Nous sommes très loin d'un Red Faction, mais tout de même, nous aurions aimé un peu plus d'objets destructible dans les décors.

La version à laquelle nous avons eu droit était proche de la version finale, et il faut avouer que les bugs étaient très rares à deux ou trois exceptions près, notamment lorsqu'il y a de grosses explosions.

Et le gameplay dans tout ça ?

Le gameplay demande un petit temps d'adaptation, notamment pour maîtriser le wingsuit et le parachute. Just Cause 3 est un titre qui se joue essentiellement dans les airs. Même si a pied cela reste agréable, cela fait tout de même un peu bizarre de ne pas pouvoir sprinter.

En parlant du wingsuit, sachez que celui-ci est très agréable à prendre en main et bien sûr vous ne pourrez pas voler indéfiniment, notre héros est soumis à la gravité, mais cela permet de se déplacer rapidement et avec grâce. Attention à l'atterrissage cependant.

Des challenges et des défis sont également disponibles comme des séances de tir ou bien des points de passage à franchir à l'aide de cette fameuse "cape volante". Mais concernant les objectifs, il nous a été pat exemple demandé de libérer des camps gardés par les sous-fifres d'un certain Di Ravello. On se rend alors rapidement compte qu'un ennemi est capable d'encaisser un nombre conséquent de balles avant de rendre son dernier souffle. Il est dès lors plus "rentable" de tout faire exploser pour faire le plus de dommage possible.

La propagande effectuée par le Général peut ainsi être mise en déroute dans les villes en détruisant les hauts-parleurs, les panneaux et en retirant les drapeaux. Une fois la zone libérée, celle-ci passe du rouge au bleu sur la carte.

Missions secondaires

Des missions secondaires sont aussi disponibles. Par exemple, j'ai pu voir des civils prêts à se faire exécuter par l'armée, et votre choix était alors soit de les aider ou de les laisser à leur triste sort. Outre tout cela, les développeurs ont ajouté une spécificité bien connue des joueurs ayant joué à Watch_Dogs. Je veux bien entendu parler du hacking. En effet, en appuyant sur une touche durant un laps de temps donné, il est possible de pirater des tourelles qui nous viennent alors en aide face aux hélicoptères ennemis. Mention spéciale au détachage de sulfateuse permettant de se la jouer Terminator 2 et tout décimer sur son passage.

De même, il est possible de se faire livrer des armes ou des véhicules (avions, hélico, jet-sky, voitures) par le biais du menu "Rebel Drop". D'ailleurs, le menu du jeu offre des choses intéressantes. On y retrouve bien entendu la carte globale, mais aussi le fameux "Rebel Drop" permettant de dépenser des points spécifiques à ce mode, mais aussi un onglet appelé "Gear Mode" permettant quant à lui de dépenser des points pour débloquer des capacités : porter plus de grenades sur soi, possibilités de porter deux armes spéciales, booster le nitro ou le nombre de fast travel).

Just Cause 3 reste aussi dans la veine de ses prédécesseurs, puisqu'il est toujours possible de se poser sur le toit des véhicules pour ensuite les emprunter. Comme toujours, le nombre de moyens de transport reste aussi complet. Mais le jeu traîne malheureusement les mêmes carences que ses grands frères et notamment au niveau de l'IA pas toujours... super intelligente.

Les amateurs de Grand Theft Auto ne seront pas dépaysés, car Just Cause 3 propose un système équivalent d'étoiles de recherche lorsque la police est à vos trousses. Celui-ci monte jusqu'à 5 et autant vous dire qu'il faudra s'accrocher pour en venir à bout. Il faudra aussi faire attention aux ennemis se déployant à l'aide de parachutes. Eh oui, il n'y a pas que Rico qui peut l'utiliser.

Et l'histoire mon Colonel ?

C'est malheureusement l'un des points qui ne fut pas vraiment mis en avant durant la présentation du jeu. Je n'ai pas pu effectuer de missions principales. Antolini a indiqué que le Général Di Ravello, le dictateur de l'île est lié à Rico. Nous devrions bientôt en apprendre bien plus sur le background de notre héros sachant que celui-ci devrait être plutôt bavard.

On l'attend... beaucoup

Mais avec quelques réserves... En effet, même si le titre ne semble pas révolutionner le genre, il faut avouer qu'il pose des bases solides en termes de gameplay et proposera comme toujours de longues heures à s'amuser avec le wingsuit et le parachute. Malgré une IA quelque peu aux fraises et son aspect technique daté, Just Cause 3 semble être expérience de jeu très plaisante avec énormément de choses à faire. Cependant, j'attends d'en voir plus concernant les missions du mode Histoire et les tenants et aboutissants du scénario.