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À la surprise générale, Google a annoncé en début de semaine la création d'Alphabet, sa nouvelle holding. Et ce qui devait arriver arriva, le nom est déjà déposé et exploité par une autre grande société. BMW pour ne pas la nommer. Alphabet est en effet le nom de la filiale de BMW spécialisée dans la location de véhicule longue durée pour les entreprises. 

Même si le choix de Google peut paraître curieux, il est évident que son service juridique  s'est penché sur la question au préalable. BMW possède par exemple le nom de domaine Alphabet.com et n'a aucune intention de s'en séparer. Google a donc décidé de lier sa nouvelle entité au nom de domaine abc.xyz. Pour ce qui est de Twitter, le @Alphabet le @abcxyz sont déjà occupés par des particuliers (à noter que le second semble s'être fait pirater). Mais dans ce cas précis, les deux partis peuvent très facilement trouver un accord de transfert. Google en a après tout les moyens...

Faire face ou encaisser

Bien évidemment, "Alphabet" est un nom extrêmement courant. De nombreuses autres marques et entreprises l'utilisent donc déjà. Et même si Google a déjà annoncé qu'il ne comptait pas commercialiser des produits de marque Alphabet, l'utilisation de ce mot par le géant américain pourrait causer du tort à certaines sociétés, et plus particulièrement celles qui travaillaient exclusivement sur Internet. En effet, rien qu'au niveau du référencement, Google va certainement faire en sorte que son Alphabet soit le mieux loti. 

De son côté, BMW se contente de vérifier la situation et affirme ne pas avoir pour projet d'attaquer Google en justice. Au moins pas pour l'instant. Le service juridique du constructeur allemand doit désormais chercher s'il y a d'éventuelles confusions et si sa marque est bafouée par l'exploitation du nom faite par Google. Pour ce qui est des autres marques bafouées, il va falloir bien réfléchir avant de décider d'attaquer Google en justice. Peu nombreuses sont les sociétés qui ont les reins assez solides pour faire face au colosse de Mountain View.

[Source : Le Parisien]