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Nos confrères ont donc pu en profiter pour savoir ce qu'il pensait de cette histoire et ainsi savoir s'il aurait pu prévoir une telle situation. Car même si Hideo Kojima oeuvre toujours sur Metal Gear Solid V, Silent Hills quant à lui a été purement et simplement annulé.

Igarashi y va de son commentaire, n'hésitant pas à tacler la société japonaise :

Il a entendu ce qu'il se passait, mais surtout à travers l'actualité et non pas directement par les gens de Konami, parce que c'est une société qui a une manière d'intimider ses employés en ne donnant que peu de nouvelles - pour ne pas dire le moins possible.

Mais en tant que créateur à responsabilités, qui a aussi été mis dans des situations délicates où il fallait prendre des décisions difficiles, c'est toujours triste quand des licences intéressantes ou des créateurs vraiment talentueux finissent par ne pas être capables de faire ce qu'ils faisaient par le passé et qui ont rendu les fans heureux, pour être honnête, cela génère avant tout du revenu. 

Et même si c'est triste, il comprend que Konami est une entreprise et que cette dernière cherche, de manière organique, à gagner de l'argent. C'est le business, c'est ce qui le définit. Il comprend leur activité liée aux casinos et aux clubs de sport. C'est ce qui leur fait gagner de l'argent de manière organique. Si vous êtes un créateur avec une communauté de fans et que vous voulez pondre un titre n'atteignant pas la barre du profit fixée, ou n'est pas nécessairement aussi profitable qu'un casino ou qu'un club de sport, il y a la chance d'avoir l'option du Kickstarter  permettant aux fans de soutenir directement l'idée et aider à lui donner vie.

En attendant, son prochain titre, Bloodstained : Ritual of the Night ne s'est pas fait prier avant d'être financé à la vitesse grand V, sur ce modèle participatif. D'ailleurs, nos confrères de Gamasutra ont pu évoquer la question du financement lors d'une session de questions-réponses :

"Les détails que j'ai reçus disant que le jeu était déjà financé -- pouvez-vous parler de la source de ce financement, et pourquoi vous êtes aussi allé sur Kickstarter ?" :

Tout ce que je peux dire pour le moment, c'est qu'après plus d'un an de pourparlers avec à peu près tous les éditeurs, je pouvais obtenir un financement à hauteur de 90% du titre à condition que je prouve que le marché veuille encore d'un Igavania. Kickstarter s'est avéré une excellente solution, car il pourrait (je l'espère) montrer que les gens veulent toujours d'un Igavania, tout en fournissant simultanément des fonds pour le jeu de base. 

Le financement Kickstarter représente donc 10% du total, en faisant payer les joueurs prêts à tout pour revoir un "Igavania". Reste maintenant à voir ce que donnera le titre manette en main...

Mais là, nous n'y sommes pas encore.