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Un nouvel exemple de cette situation vient de nous être donnée il y a quelques minutes dans un chat organisé par le site du journal Le Monde entre ses lecteurs et Christophe Ayad, chef du service international du quotidien français.

Au cours d'une conversation au sujet de l'État Islamique, le journaliste a fait une comparaison qui risque de ne pas faire l'unanimité. Voici, dans leur intégralité (et sans aucune correction), la question du lecteur du Monde, ainsi que la réponse de Christophe Ayad :


Commentaire de la part de DF
Je ne pas lu jusque lors d'analyse de la stratégie de communication de l'EI (l'État Islamique, ndlr). J'ai tendance à penser que l'usage d'images ou de vidéos ultraviolentes, parfois retouchées, est une manière d'attirer des jeunes gens paumés (et en particulier des occidentaux), qui abreuvés de films et de jeux vidéos ne voient plus la sauvagerie de ces images. Qu'en pensez-vous ?

Le Monde
Vous avez raison. Il y a une mise en scène esthétique de la violence destinée à frapper les esprits, que ce soit pour recruter les sympathisants ou pour effrayer ses ennemis. L'EI c'est comme l'alliance entre Al-Qaida et Call of Duty.


L'éternel débat sur l'impact du jeu vidéo se voit ici relancé.

Mais combien de joueurs ne savent véritablement plus faire une distinction nette entre la sauvagerie bien réelle et le virtuel ? Le "vous avez raison" de Christophe Ayad paraît dans le domaine très catégorique et peu étayé. En l'absence de données précises, nous nous contenterons de souligner qu'on peut être joueur et avoir encore des repères.

Comme souvent (toujours ?) les amalgames sont dangereux.